Une étude révélatrice met en lumière la détresse inédite des infirmiers et du personnel des soins intensifs pendant la troisième vague de la pandémie.
La charge mentale est à considérer
Une étude récente, menée avec la participation essentielle d’un groupe de recherche de la Rehaklinik du Centre Hospitalier Neuro-Psychiatrique (CHNP) et publiée dans le journal renommé Nature Scientific Reports, révèle une charge inquiétante sur la santé mentale parmi le personnel de santé européen durant la troisième vague de la pandémie de COVID-19.
Ce rapport, qui a interrogé près de 1400 professionnels de santé, met en évidence une détresse mentale sévère et généralisée, en particulier parmi les infirmiers et le personnel des unités de soins intensifs.
Les résultats de l’étude sont préoccupants : 1 infirmier sur 4 indique souffrir de symptômes d’une dépression sévère, et le personnel des soins intensifs affiche les niveaux les plus élevés de stress et d’anxiété. Les infirmiers, plus que les médecins, présentent des niveaux d’anxiété considérablement plus élevés, particulièrement ceux ayant été en contact direct avec les patients atteints de COVID-19.

Une découverte importante de l’étude est le lien entre l’utilisation accrue des médias sociaux et l’aggravation des problèmes de santé mentale. Une consommation importante de médias sociaux semble contribuer à une montée du stress et de l’anxiété parmi les soignants dans cette étude.
Notre avis
Une découverte importante de l’étude est le lien entre l’utilisation accrue des médias sociaux et l’aggravation des problèmes de santé mentale. En effet, une consommation importante de médias sociaux semble contribuer à une montée du stress et de l’anxiété parmi les soignants dans cette étude. Cette corrélation souligne l’impact potentiellement négatif des réseaux sociaux sur le bien-être mental des professionnels de santé. Les soignants, déjà confrontés à des environnements de travail stressants et exigeants, peuvent trouver dans les médias sociaux une source supplémentaire de pression.

La comparaison constante avec les vies des autres, la surcharge d’informations souvent négatives et la nécessité de maintenir une image positive en ligne peuvent tous contribuer à un sentiment accru de stress et d’anxiété. De plus, l’exposition continue aux médias sociaux peut réduire le temps disponible pour des activités de détente et de récupération, essentielles pour maintenir une bonne santé mentale. Cette découverte met en lumière la nécessité de sensibiliser les soignants aux effets potentiellement nocifs des médias sociaux et de mettre en place des stratégies pour gérer cet usage de manière plus équilibrée. Cela pourrait inclure des formations sur la gestion du temps en ligne, des campagnes de sensibilisation sur les effets des médias sociaux sur la santé mentale, et la promotion de pratiques de déconnexion régulières pour permettre aux soignants de se ressourcer et de préserver leur bien-être mental.
Un soutien psychologique est nécessaire
Face à ces résultats inquiétants, les chercheurs appellent à des interventions adaptées en matière de soutien psychologique pour les professionnels de santé. L’étude souligne l’urgence d’un soutien renforcé pour les infirmiers de première ligne et le personnel des soins intensifs afin de prévenir des séquelles psychologiques durables.
Cette étude met en lumière le fardeau invisible porté par les héros de la santé qui ont maintenu nos systèmes de santé en fonctionnement durant la pandémie. Pour en savoir plus, cliquez ici
La Rehaklinik
La Rehaklinik est un hôpital spécialisé en réhabilitation psychiatrique. Elle est organisée en quatre filières de soins : psychiatrie générale, psychiatrie juvénile, psychiatrie socio-judiciaire et addictologie. À côté de la prise en charge stationnaire en milieu hospitalier, la Rehaklinik propose également une large offre en ambulatoire, dont des consultations psychiatriques et psychothérapeutiques, un hôpital de jour, un service de soins psychiatriques à domicile (SPAD), ainsi qu’un centre d’information, de consultation et de prise en charge ambulatoire spécialisé dans l’addiction (Centre ÄDDI·C).
L’offre thérapeutique de la Rehaklinik se base sur une approche bio-psycho-sociale multidimensionnelle axée sur des résultats scientifiques modernes et basée sur une expérience de longue date. Cette approche est réalisée par des équipes pluridisciplinaires et multilingues. Les patients et leurs proches sont impliqués dans le processus thérapeutique en tenant compte de leurs besoins, valeurs et droits.

La Rehaklinik dispose de 247 lits hospitaliers. Elle est l’une des trois entités du CHNP (Centre Hospitalier Neuro-Psychiatrique) à Ettelbruck (L).