Les pathologies psychiatriques, addictions, troubles anxieux ou du comportement, la souffrance psychique, le mal-être, la dépression… sont autant d’atteintes à une « santé mentale » dont les contours demeurent compliqués mais qu’il ne faut jamais prendre à la légère. Le système de soins mis en place pour répondre à ces troubles est lui-même divers dans ses structures et dans ses pratiques. La Rehaklinik du CHNP à Ettelbruck demeure LE lieu de référence dans le domaine.
Le CHNP (Centre Hospitalier Neuro-Psychiatrique) s’est doté en 2021 d’une nouvelle gouvernance et est dès lors divisé en trois entités autonomes : la Rehaklinik (réhabilitation psychiatrique), le Pontalize (accompagnement et soins pour personnes âgées) et le De Park (accompagnement socio-pédagogique pour personnes présentant un handicap mental).
Nous avons rencontré le Dr Mark J. Ritzen, médecin spécialiste en psychiatrie et psychothérapie, directeur général et directeur médical de la Rehaklinik, pour faire un tour d’horizon sur l’offre clinique en soins psychiatriques de réhabilitation.
La Rehaklinik : de l’Hôpital Neuro-Psychiatrique de l’État au Centre national spécialisé en réhabilitation psychiatrique
Depuis sa création en 1855, l’ancien hôpital neuropsychiatrique a évolué continuellement, mais c’est avant tout à travers la décentralisation des structures cliniques et thérapeutiques de la médecine psychiatrique, entamée en 2005, que le CHNP est passé d’un établissement « d’internement » à une clinique moderne et innovante : la Rehaklinik.
« Nous ne sommes plus du tout comparables à l’institution fermée que nous étions il y a 40 ans. », nous confiait le Dr Mark Ritzen. « Aujourd’hui, le patient joue un rôle actif dans la conception de son parcours thérapeutique. À nous de lui offrir la meilleure offre de soins possible. »
Par rapport à l’ancienne psychiatrie, la qualité de la « rencontre » avec le patient, et notamment les valeurs qui la sous-tendent, ont considérablement changé.
Comme Mark Ritzen l’a évoqué, ces dix dernières années ont permis à la Rehaklinik de se spécialiser dans certains groupes de pathologies. « Nous traitons des patients très différents : des personnes souffrant d’addictions ou de troubles psychotiques, mais aussi de dépression ou de troubles anxieux. Dans ce contexte, je peux également mentionner que nous avons intégré le diagnostic psychiatrique et le suivi psychothérapeutique des patients post-COVID (long-COVID) dans notre offre thérapeutique. »
« Le patient au centre de nos préoccupations »
Pour pouvoir traiter correctement ces patients très différents, la Rehaklinik propose un large éventail de thérapies et de soutien, comme par exemple la psychothérapie, la pharmacothérapie, mais aussi des méthodes axées sur l’expérience, comme la pleine conscience (Mindfulness), la thérapie par le mouvement, la musicothérapie, l’art-thérapie, l’aromathérapie, etc.
La Rehaklinik dispose de 247 lits hospitaliers mais propose également une large offre de services en ambulatoire (Hôpital de jour, Consultations en policlinique, SPAD, Clinique de l’Attention).
Les différentes spécialisations peuvent être regroupées dans quatre grands domaines de compétences :
« Dans la filière de la psychiatrie générale, nous voyons des patients souffrant de troubles anxio-dépressifs ou de la personnalité, mais aussi des personnes présentant d’autres maladies psychiatriques, comme des troubles psychotiques. », explique le Dr Ritzen.
L’unité « Orangerie 3 » et le Centre Thérapeutique Putscheid, spécialisés en psychiatrie juvénile, accueillent des adolescents présentant des troubles psychiatriques très hétérogènes, souvent dans le cadre de troubles post-traumatiques.
Le troisième domaine de compétences de la Rehaklinik regroupe les services spécialisés en addictologie, qui prennent en charge des personnes présentant des troubles de dépendance, notamment à l’alcool, au cannabis, aux médicaments, ou encore à des substances illicites.
« Dans le cadre de l’addictologie, nous avons aussi un centre d’information, de consultation et de prise en charge ambulatoire spécialisé, le Centre ÄDDI-C, destiné aux personnes qui ont un problème de dépendance à l’alcool et/ou aux médicaments ou toute autre addiction sans substance. », ajoute le Dr Ritzen.
Dans la filière de la psychiatrie socio-judiciaire sont hospitalisées les personnes adultes sous placement judiciaire (article 71 du code pénal).
La santé mentale est toujours étroitement liée à la santé physique et sociale. Lorsque la santé sociale est mise sous pression (soucis financiers, changements sociaux, COVID, etc.), l’individu est soumis à des contraintes et des charges supplémentaires et, par conséquent, des charges et des troubles psychiques peuvent en résulter.
Publireportage fait en collaboration avec la Rehaklinik d’Ettelbruck.