Cancers pédiatriques: le LaserPen révolutionne le traitement des mucites

Enfant et LaserPen
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Dans le service d’hémato-oncologie pédiatrique du CHL, le LaserPen offert  par la Fondatioun Kriibskrank Kanner, occupe désormais une place incontournable dans le panel thérapeutique des mucites induites par chimio ou radiothérapie. La durée du traitement, la surface à traiter et la puissance du laser dépendent de l’indication thérapeutique. Le Dr Isabelle Kieffer, pédiatre du Service National d’Onco-Hématologie pédiatrique, nous en parle.

Aujourd’hui, les priorités en matière de traitement du cancer sont, outre la guérison des enfants,  la diminution des effets secondaires et la maîtrise des séquelles au long terme. Les collaborations internationales en onco-pédiatrie ont permis une amélioration spectaculaire des résultats des traitements des cancers de l’enfant, et certains protocoles visent maintenant une désescalade thérapeutique, en privilégiant des traitements de moindre intensité, mais avec une efficacité identique voire supérieure par rapport aux anciens protocoles. Et pourtant, aujourd’hui encore, les mucites restent l’un des effets secondaires le plus courant des traitements contre le cancer (en particulier de la chimiothérapie) et aussi le plus désagréable, voire douloureux.

La mucite et ses différents grades

La mucite est une inflammation des muqueuses de la bouche (et/ou du système digestif).

On classifie les mucites en quatre grades : 

  • Grade 0 : pas de mucite.
  • Grade 1 : rougeur, sensation désagréable.
  • Grade 2 : rougeur, ulcère, douleur.
  • Grade 3 : ulcère important, forte douleur.
  • Grade 4 : ulcère très important avec nécrose et présence de gros aphtes. La douleur est insoutenable, à tel point que l’enfant ne peut ni manger ni boire.

Plus de 80 % des enfants atteints d’un cancer, en particulier en cas de leucémie ou lymphome, vont développer une mucite de grade différent, après leur traitement par chimiothérapie.

Prévenir et guérir

Le traitement de base des mucites repose sur la prise d’antalgiques et des bains de bouche. Si les enfants sont assez grands, ils peuvent faire eux-mêmes le gargarisme. Le cas échéant, les parents badigeonnent la bouche de leur enfant au moyen de gros cotons-tiges. Le bain de bouche est recommandé plusieurs fois par jour. Dr Kieffer : « Pour renforcer l’action préventive/curative des soins de bouche, nous pouvons utiliser une solution antiseptique plus ou moins aromatisée, en l’associant à des médicaments antalgiques, anti-inflammatoires, antifongiques (contre les champignons) ou au LaserPen. »

Dans le grade 3, et surtout 4, une alimentation par voie intraveineuse ou par sonde gastrique est souvent instaurée. Elle est associée à la prise de puissants antidouleurs, de type morphiniques, et l’utilisation du LaserPen sera alors avec une puissance est augmentée. 

Concrètement, l’utilisation du LaserPen poursuit deux objectifs :

  • prévenir au mieux l’apparition d’une mucite,
  • la traiter le plus rapidement possible pour éviter que la situation ne se dégrade. 

En tenant compte du protocole thérapeutique, de la sensibilité individuelle et des antécédents de mucite, le traitement par LaserPen est donc orienté vers une approche préventive ou curative. « Son efficacité est telle que son action préventive diminue de façon très nette l’incidence des grades 3 et 4. La qualité de vie et le confort de nos jeunes patients s’en trouvent améliorés. », se réjouit le Dr Kieffer. 

Les points forts du LaserPen sont :

  • la simplicité d’usage,
  • la légèreté et la maniabilité,
  • la sûreté et l’efficacité.

Mesures de précaution liés à l’usage du LaserPen :

  • Port de lunettes spéciales par l’enfant, le soignant et le parent (s’il porte l’enfant sur ses genoux) pour se protéger les yeux,
  • Respect de la dose maximale délivrée par le LaserPen pour éviter l’apparition d’effets secondaires (fatigue, nausées, vomissements…). « L’utilisation d’un embout spécifique permet de traiter la zone concernée avec la plus grande précision. », rassure le Dr Kieffer.

Sous prescription médicale

Après avoir posé le diagnostic, le médecin spécialiste en hémato-oncologie délivre une prescription écrite aux infirmières formées à l’utilisation du LaserPen. « Généralement, une application quotidienne suffit. Si la surface à traiter est trop grande, on augmente la prescription à deux applications par jour. Le traitement par laser est à renouveler quotidiennement pendant une durée pré-déterminée par le médecin, qui est en moyenne de 5 à 6 jours. Le traitement en lui-même dure seulement quelques secondes à minutes. », indique le Dr Kieffer.  

Et conclut : « Nos équipes sont ravies de pouvoir disposer depuis 4 mois d’un tel matériel innovant, efficace et particulièrement adapté à des soins chez les enfants. Nous tenons vraiment à remercier chaleureusement la Fondatioun Kriibskrank Kanner et ses nombreux donateurs pour cet élan de générosité. ».

Outre l’apparition de mucites, la chimiothérapie engendre d’autres effets secondaires tels que la chute des cheveux, le risque d’infection, d’anémie, le risque hémorragique par chute des plaquettes, la sécheresse et la photosensibilité de la peau…

Le dépistage précoce des premières lésions (rougeur, picotements…) d’une mucite permet de réduire l’intensité du traitement par LaserPen.

Cancers pédiatriques : la recherche progresse

Les cancers pédiatriques les plus fréquents sont les leucémies, les tumeurs cérébrales, les tumeurs du système nerveux central et les lymphomes. Aujourd’hui, 85 % des enfants guérissent d’un cancer. Avec l’espoir qu’un jour ce taux de guérison augmente grâce à une meilleure compréhension de la biologie cellulaire. Des recherches nationales et internationales actuelles ouvrent de nouvelles pistes thérapeutiques, notamment dans le domaine de l’immunothérapie.

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