6 mars, sortie du livre « La vie sans fondement » de Nicolas Krastev-Mc-Kinnon: chronique d’une lutte intérieure

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La vie sans fondement m’a profondément bouleversée, résonnant en moi comme un écho intime et poignant, éveillant des émotions enfouies et suscitant une réflexion intense sur la fragilité de l’existence humaine. Écrire cette histoire a dû être pour l’auteur un véritable exutoire, une catharsis nécessaire, mais il faut une force d’âme incommensurable pour se livrer ainsi, avec une telle sincérité. Je salue ce courage, car il est rare et précieux.

Histoire de la vie sans fondement

Dès les premières lignes, « La Vie Sans Fondement » nous plonge dans une expérience viscérale. L’auteur, un jeune homme, nous raconte sans détour ses problèmes de santé qui s’enchaînent comme un jeu de dominos macabre. Mais nous ne sommes pas dans un jeu ; nous sommes dans la vie, la vraie vie de Nicolas. Ce jeune homme, fraîchement agrégé en Lettres qui voit soudainement sa vie s’arrêter net. La cruauté du destin se révèle dans toute son ironie : « Sympa la vie, merci à toi… »

Cet ouvrage est un voyage intérieur tumultueux, où le narrateur oscille entre rêve et réalité, entre l’envie de vivre et la conscience aiguë de la dégradation inéluctable de son corps. Le roman s’ouvre sur un choc : une douleur mystérieuse s’ancre au plus profond de l’être, inaugurant un cheminement médical sans fin, ponctué d’examens et d’attentes interminables. La souffrance persiste, la science peine à offrir des réponses, et l’angoisse gagne du terrain, pour lui comme pour sa famille. Lorsque le diagnostic tombe enfin, il est aussi tranchant qu’un couperet : « coccygectomie ». L’idée de se débarrasser de cette partie du corps devient une promesse, un lueur mais également un sombre prélude à la chute, à l’angoisse, à la douleur…

L’histoire se déploie comme une quête fragmentée, où le narrateur se livre à une introspection sans fin, en quête d’une stabilité qui lui échappe toujours.

La vie sans fondement, Nicolas Krastev Mc-Kinnon, photo de l'auteur

L’auteur nous emmène avec lui, de Paris à Rome, entre les murs d’hôpitaux et une fuite à travers l’Italie, où il semble courir après un idéal de stabilité qui lui glisse toujours entre les doigts. Entre la maladie et l’errance, la tension entre un corps qui souffre et un esprit qui cherche à s’échapper est omniprésente. Le narrateur cherche, court, et fuit sans cesse, en quête d’une solution pérenne.

L’écriture de Nicolas Krastev-McKinnon est saisissante, percutante, pleine de réalisme, parfois expansive, mais toujours chargée d’une urgence presque palpable. Elle frôle la violence de la souffrance, avec des phrases qui s’enchaînent comme les pulsations de la douleur. Il y a une ironie mordante dans les rares dialogues, comme celui du chirurgien qui plaisante sur la pilosité du patient juste après l’annonce de la réussite d’une opération. Ce contraste constant entre le tragique et le trivial rend le récit encore plus puissant et réel.

Au-delà de la maladie, La Vie Sans Fondement est une quête de sens, une course contre le temps. « Je suis un homme qui va vite pour ne pas tomber », dit le narrateur. L’urgence est partout : dans ses errances nocturnes à Marseille pendant le confinement, dans sa fuite précipitée vers Rome, dans son obsession de structurer une vie qui lui échappe.

L’avis de la rédaction

Ce récit est profondément déconcertant et d’une humanité poignante, touchant à l’essence même de la condition humaine. Il explore avec une sensibilité rare la fragilité de notre existence, la perte de repères qui nous assaillent parfois, et la lutte incessante pour se réconcilier avec soi-même. C’est un voyage intérieur où chaque page résonne comme un cri de survie, une quête désespérée pour ne pas craquer face à l’adversité et pour continuer à croire en un lendemain meilleur.

Ce livre m’a profondément bouleversée, bien au-delà de ce que j’aurais pu imaginer. Ce n’est pas simplement l’histoire d’une maladie, mais une réflexion universelle sur la chute et la résilience, sur cette danse permanente entre l’espoir et le vertige qui nous habite tous. L’auteur parvient, avec une plume à la fois délicate et incisive, à nous plonger dans les méandres de l’âme humaine, nous rappelant que même dans les moments les plus sombres, il existe toujours une lueur d’espoir.

C’est un ouvrage qui ne laisse personne indifférent. Il nous interpelle, nous secoue, et nous invite à réfléchir sur notre propre parcours et notre capacité à surmonter les épreuves. Une lecture inoubliable qui marque durablement les esprits et les cœurs.

Fondation Cancer- Relais pour la Vie 2024 - Luxembourg-Ville - Coque - 23/03/2024 - photo: claude piscitelli

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