MC Solaar en live au Casino 2000 le 10 avril, une soirée mythique à vivre absolument !

MC-SOLAAR
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Claude, tout d’abord, c’est un véritable honneur de te rencontrer. Tu es une figure incontournable de la scène musicale francophone, et tes textes, à la fois poétiques et engagés, résonnent toujours profondément dans le cœur de tes fans. Dans cette interview, nous aborderons deux volets : celui de la MUSIQUE et celui de la SANTÉ, afin de rester en parfaite harmonie avec les valeurs de notre média dédié à la santé.

MC Solaar Côté MUSIQUE

MC-SOLAAR, MC SOLAAR avec un chapeau blanc, MC Solaar en concert au Casino 2000 le 10 avril 2025
Tu as une carrière impressionnante, marquée par des textes puissants et un univers unique. Comment décrirais-tu l’évolution de ta musique et de tes textes au fil des années?

La musique se fait au gré des rencontres et j’ai eu la chance de toujours rencontrer des gens qui étaient passionnés. Je me rappelle de la première période avec Jimmy Jeff, Peter Pumbas. C’était des gens qui arrivaient dans la musique, qui étaient hors norme et qui ne voulaient pas faire ce qu’ils avaient déjà entendu auparavant. Comme ils apportaient de la nouveauté, cela m’a donné la tranquillité de pouvoir ne pas copier des stars américaines.

Donc je me suis mis à faire quelques fois de la poésie, des choses finalement qui n’existaient pas. J’ai eu la chance terrible d’être arrivé dans des musiques nouvelles avec des compositeurs qui étaient un petit peu en marge. Et aujourd’hui je crois que c’est la même chose… Cela m’a donné une façon de faire, un style, une signature. Et à chaque fois que je prends un stylo, j’essaye de m’amuser avec les mots et ne pas faire ce qui est dans le mainstream. C’est MON habitude d’aujourd’hui en tous cas et sans doute ma manière de m’être toujours différencié. J’aime créer, expérimenter…

Ce sont tes études en Langues Etrangères Appliquées qui t’ont porté ? Quels ont été tes auteurs cultes?

A l’époque, ceux qui m’ont beaucoup aidé, ce sont les surréalistes, les pataphysiciens « science des solutions imaginaires » ou une science de ce qui dépasse la métaphysique. C’est une approche absurde, décalée et souvent humoristique des lois de la réalité, qui se veut parodique des sciences traditionnelles.

J’aimais ceux qui évoquaient un monde iréel comme Raymond Queneau et bien d’autres : des auteurs qui ont choisi d’être surréalistes dans leur écriture. Et tout ce que j’ai pu apprendre à l’école et dans la bible Lagarde et Michard, l’anthologie de la littérature française m’ont été utiles. Dans mes chansons, il y a beaucoup d’éléments qui ressemblent aux sonnets que j’ai appris à l’école. Tout ce que j’ai appris en poésie, en littérature, en explication de textes est tombé au même moment que le RAP et donc tous ces « ustensiles » m’ont beaucoup aidé.

Ton flow rapide et saccadé est une de tes marques de fabrique. D’où vient cette particularité?

Ce flow, quand il est rapide, il vient de Ragga Muffin qui a créé une sorte de reggae électronique né en Jamaïque dans les années 82-83. Et dans mon quartier, on aimait ça et on l’écoutait tout le temps alors ça m’a appris à parler vite. Et puis la spécialisation dans le fait de parler vite, c’est que je suis resté un petit moment en Italie avec Val, chanteur de Ragga Sonic dont j’étais fan… Comme nous étions toujours ensemble et bien, il m’apprenait à aller vite !

Dans tes morceaux, tu abordes souvent des thèmes profonds sur la société, la vie, et la quête de soi. Où puises-tu ton inspiration et comment cela a-t-il évolué?

Au début, je parlais du monde, de conseils pour la vie, un peu comme des points de vue personnels. J’étais adolescent, et en écoutant les informations, je n’étais pas insensible à ce qui se passait autour de moi. Quand je prenais mon stylo, j’écrivais sur des choses que je trouvais anormales. Une de mes profs nous parlait d’Action École, de Balavoine, et c’est là, la première fois que j’ai eu un stylo en main pour écrire un texte en RAP que des idées ont commencé à surgir.

Les thèmes que j’aborde sont issus de mon vécu et de mes envies. Ce n’est pas une volonté de changer le monde, mais plutôt l’occasion de partager des choses que j’avais envie de mettre dans mes textes.

Quelles seront tes inspirations futures?

Je vais chercher des espaces où la vie est belle. Avec toutes les informations négatives et sombres qui nous assaillent, j’ai envie de trouver des endroits d’optimisme, de petits îlots où je peux continuer à avancer.

Tu es bien loin du cliché du rappeur « casquette-baskets-pas grand chose dans la tête ». Pour moi, tu flirtes avec la poésie, et c’est ce que j’ai toujours aimé chez toi depuis tes débuts. Comment as-tu construit cette identité artistique?

C’est grâce à une prof de français qui nous expliquait « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? », une phrase tirée de la tragédie Andromaque de Jean Racine. Je trouvais cela tellement beau ! Cela a inspiré ma réplique « Ça donne les salauds salissent Solaar », et ainsi de suite. Je joue évidemment avec les mots et les références littéraires.

Un jour, un rappeur m’a dit qu’un de mes textes était bon et, de ce fait, je ne me suis pas réfréné. Il s’agissait de Caroline. C’est ainsi que j’ai acquis ma liberté d’écrire, ma licence, la liberté de faire ce que je voulais.

En tant que précurseur du rap et amoureux des mots, que penses-tu de l’Intelligence Artificielle ? Amie ou ennemie?

Amie dans mon utilisation dans ma vie quotidienne et pour la musique je préfère les défauts, la chair et les os !

MC Solaar Côté SANTÉ

MC-SOLAAR, MC SOLAAR avec un béret, MC Solaar en concert au Casino 2000 le 10 avril 2025
Comment gères-tu ton équilibre personnel et ta santé mentale avec les tournées, la création et l’exposition médiatique?

Alors… Un esprit sain dans un corps sain ! J’essaie de courir au moins deux fois par semaine. Cela m’aide à me vider l’esprit et à me sentir bien.

Pratiques-tu la méditation ou autre chose pour te donner des bulles d’oxygène?

Ma bulle d’oxygène, c’est les étirements. À chaque fois que j’ai essayé la méditation ou le yoga, je me suis endormi, car ça me procure trop de bien-être… (Rires) Cela me fait tomber dans les bras de Morphée. C’est clair, je me sentais vraiment très bien, mais ça me faisait dormir… Ce n’était pas le but.

Claude, utilises-tu des compléments alimentaires pour t’aider à mieux gérer ta journée ou pour te donner un coup de boost au quotidien?

Je prends régulièrement un complément alimentaire qui s’appelle 5G et qui est composé de 5 principes actifs végétaux : Ginseng, Guarana, Grenade, Gingembre, Goji. Il m’arrive aussi de prendre du Magnésium et de la Vitamine C.

Infos

Fondation Cancer- Relais pour la Vie 2024 - Luxembourg-Ville - Coque - 23/03/2024 - photo: claude piscitelli

Relais pour la Vie 2025

Relais pour la Vie 2025 : Une 20ᵉ édition sous le signe de la solidarité et du partage… Les 22 et 23 mars, le Relais

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