Aspartame cancérogène possible : Yuka, la Ligue contre le cancer et foodwatch lancent une grande pétition européenne pour demander son interdiction

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Aspartame cancérogène possible ! Ce 4 février marque la journée mondiale contre le cancer. L’ aspartame (E951) est un additif classé «cancérogène possible pour l’homme » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la santé depuis juillet 2023. Il serait également associé à un risque accru de développement de diabète de type 2 et de maladies cardio-vasculaires. Enfin, plusieurs études montrent qu’il n’aurait aucun effet positif sur le poids et pourrait même, sur le long terme, favoriser le surpoids. Face à ces risques inacceptables, Yuka, la Ligue contre le cancer et foodwatch appellent à unemobilisation sans précédent des consommateurs à travers l’Europe via une pétition ciblant la Commission européenne et les Etats membres de l’UE.

Paris, le 4 février 2025

Il y a un an et demi, le Centre international de recherche contre le cancer (CIRC) de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) classait l’aspartame (E951) comme « cancérogène possible pour l’homme », s’ajoutant à plus de 30 ans d’alertes scientifiques sur ses risques pour la santé, notamment cardiovasculaires et liés au diabète.

L’aspartame cancérogène possible

L’aspartame est pourtant toujours utilisé comme substitut au sucre dans plus de 2500 produits allégés ou sans sucre en Europe, en particulier dans les sodas (Coca-Cola Zero, Pepsi Max, Sprite Zero…), les boissons énergisantes, les chewing-gums, mais aussi dans d’autres produits dits « light » comme les yaourts Yoplait 0%, ou certains produits laitiers Lindahls de Nestlé ou des chewing-gums Mentos. Une liste des produits contenant de l’aspartame est disponible en ligne.

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Dans une mobilisation inédite, Yuka, la Ligue contre le cancer et foodwatch lancent une pétition dans onze pays européens – Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Italie, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suisse – pour faire pression sur les institutions européennes afin d’interdire cet additif et demander aux Etats membres de l’UE d’agir. Le principe de précaution prévu par la réglementation européenne exige de l’interdire.

Julie Chapon, co-fondatrice de Yuka, compte mobiliser les 45 millions d’utilisateurs de l’application en Europe: « Parmi les utilisateurs de Yuka, 95% déclarent avoir cessé d’acheter des produits contenant des additifs controversés grâce à l’application. Nous souhaitons aujourd’hui leur donner les moyens d’agir afin qu’ils représentent un levier d’action pour faire interdire cet additif à risque »

Philippe Bergerot, président de La Ligue contre le cancer, ne voit « aucune raison de permettre que les gens soient exposés à un risque de cancer tout à fait évitable. L’OMS et de nombreuses études scientifiques mettent en évidence ce risque. On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas. Nous demandons à nos décideurs politiques de prendre leurs responsabilités et de l’interdire »

Pour Camille Dorioz, directeur des campagnes de foodwatch France : « Il n’y a plus de temps à perdre. L’inaction des Etats et de l’Europe depuis un an et demi est insupportable. Un additif comportant autant de risques n’a pas sa place dans nos aliments ou boissons. En soulignant les risques possibles de cancer liés à l’aspartame, l’OMS a envoyé un signal clair concernant le risque pour notre santé. Nos décideurs européens doivent nous protéger »

Selon un sondage YouGov pour foodwatch, 40% des Européens interrogés consomment régulièrement des produits contenant de l’aspartame. Il y a donc là un enjeu de santé publique. D’autant plus que l’étude épidémiologique de l’INSERM de 2022 sur l’aspartame identifie les premiers risques de cancer à partir d’une demi-canette de soda à l’aspartame par jour seulement.

En 2019, Yuka, La Ligue contre le cancer et foodwatch s’étaient déjà alliés sur une pétition demandant au gouvernement français la suppression des nitrites ajoutés dans l’alimentation qui favorisent certains cancers. Cette pétition a connu une forte mobilisation,comptabilisant plus de 500 000 signatures, et a conduit de nombreux industriels à supprimer les nitrites ajoutés de leurs produits. Suite à cette action, le gouvernement français a même publié un plan de réduction des nitrites dans l’alimentation.

Les trois organisations rappellent que l’évaluation de l’aspartame par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) en 2013 a fait l’objet de plusieurs critiques portant sur ses conflits d’intérêt. Elles comptent, cette fois encore, faire bouger les lignes politiques. Puisqu’il n’est pas prouvé aujourd’hui que l’aspartame est sûr pour la santé, il ne devrait plus être autorisé sur le marché européen.

Communiqué de presse qui émane de YUKA.

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