Les termes « céphalée » et « migraine » sont souvent utilisés pour décrire différents types de maux de tête. Faire la distinction entre les deux en tant que patient n’est pas toujours évident.
Les céphalées et les migraines peuvent engendrer d’importantes difficultés pour les personnes qui les endurent. Elles entraînent des douleurs intenses et des symptômes susceptibles d’altérer la qualité de vie et souvent l’humeur de la personne qui en souffre.
Céphalée
Le terme « céphalée » englobe toutes les variétés de douleurs dans la région de la tête. Elles peuvent être déclenchées par diverses causes, telles que le stress, la tension musculaire, la fatigue, la sinusite ou encore l’hypertension artérielle.
Les céphalées se divisent généralement en deux catégories principales :
- Céphalées primaires : ces maux de tête ne résultent pas d’une autre condition médicale sous-jacente. Les céphalées de tension constituent l’un des types les plus répandus de céphalées primaires. Elles sont extrêmement douloureuses et perturbent la concentration et le travail. Parfois, des raideurs au niveau de la nuque et des trapèzes peuvent déclencher des céphalées de tension. Des séances de kinésithérapie peuvent apporter un soulagement bienvenu.
- Céphalées secondaires : ces maux de tête sont un symptôme d’une autre condition médicale, telle qu’une infection, une blessure crânienne ou une maladie sous-jacente. Il est crucial de diagnostiquer et de traiter la cause sous-jacente des céphalées secondaires.
Migraine
La migraine est un type spécifique de céphalée qui se distingue souvent par son intensité et des symptômes caractéristiques. Elle peut occasionner des douleurs pulsatives ou lancinantes d’un côté de la tête, accompagnées d’autres manifestations comme des nausées, des vomissements, une forte sensibilité à la lumière et au son. Les migraines peuvent persister de quelques heures à plusieurs jours, et elles ont un impact significatif sur la vie quotidienne.
Les migraines se classent généralement en deux catégories : migraines sans aura et migraines avec aura. L’aura constitue une série de symptômes neurologiques qui précèdent souvent la douleur migraineuse. Ces symptômes peuvent englober des perturbations visuelles, des sensations de picotement, des difficultés de langage, etc.
En résumé, la migraine se révèle être un type particulier de céphalée, caractérisée par des symptômes distincts tels que des douleurs intenses, des nausées et une sensibilité sensorielle. Toutes les migraines sont des céphalées, mais toutes les céphalées ne sont pas des migraines. Si vous souffrez de maux de tête fréquents ou sévères, il est recommandé de consulter un professionnel de santé dans le but d’obtenir un diagnostic précis et surtout un plan de traitement approprié.
Des traitements qui évoluent
C’est dans les années ’80 que sont apparus les premiers médicaments spécifiques pour traiter les crises aiguës de migraine. Mais quels sont aujourd’hui les traitements de la migraine, et à quoi faut-il faire attention ?
Il existe dans les grandes lignes deux catégories de trai- tements médicamenteux pour la migraine: les médica- ments aigus et les médicaments préventifs, dits prophy- lactiques.
Les médicaments aigus doivent se prendre lorsque la crise survient. Ils visent à arrêter ou à diminuer les symp- tômes de migraine, y compris les maux de tête, les nau- sées, la sensibilité à la lumière… Pour être efficaces, ces
médicaments doivent être pris dès les premiers signes de la crise, lorsque la douleur est encore légère.
Les médicaments préventifs, comme leur nom l’in- dique, visent à prévenir les migraines, mais aussi à ré- duire la fréquence et la gravité des maux de tête. Le médecin peut vous prescrire un traitement préventif si vous souffrez de crises longues, intenses ou répétitives (au moins deux jours par mois), les médicaments aigus n’améliorent pas votre qualité de vie, ou encore pour évi- ter la surconsommation de traitements aigus.
Autres thérapies
Diverses thérapies préventives non-médicamenteuses peuvent être utilisées, seules ou en complément du traite- ment médicamenteux, ou en cas de contre-indication des médicaments. Citons par exemple l’acupuncture, les tech- niques de relaxation telles que la méditation ou le yoga, certaines supplémentations en vitamines et minéraux. Enfin, depuis quelques années, la recherche a fait plus de progrès dans le traitement des migraines qu’au cours des 30 années précédentes. Ces avancées comprennent de nouvelles molécules, ainsi que de nouveaux modes et dispositifs d’administration, qui peuvent mieux fonction- ner et avec moins d’effets secondaires que les médica- ments contre la migraine plus anciens.
Le meilleur conseil : parlez-en à votre médecin
Si vous pensez avoir des signes et des symptômes de mi- graine, consultez un médecin. Pour guider le diagnostic et faciliter la discussion, essayez de tenir un journal de vos maux de tête, en notant leur fréquence, leur intensité et les moments où ils surviennent. Tous ces éléments sont importants.
Si vous êtes migraineux ou migraineuse «connu(e)» éga- lement, parlez ouvertement de vos préoccupations à votre médecin. Peut-être certains conseils pourront-ils vous aider, ou encore une adaptation de votre traite- ment. Ainsi, votre médecin pourra mieux évaluer votre situation et trouver le traitement le plus adapté.
Article de Sandrine Stauner-Facques et du Dr Eric Mertens
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