L’une des premières raisons pour lesquelles une jeune fille consulte un gynécologue est très souvent des règles douloureuses. L’âge moyen des premières règles est de 12,5 ans. Elles surviennent en moyenne 2 ans après le début de la puberté. Plus au moins 70 % des femmes souffrent de douleurs menstruelles ou de dysménorrhée à un moment ou à un autre de leur vie.
Qu’est-ce que le cycle menstruel ?
Le cycle menstruel est initié par une communication de l’hypothalamus, au niveau du cortex cérébral, à l’hypophyse, une petite glande à la base du cerveau, et se termine aux ovaires.
Il y a deux phases dans le cycle, interrompues par l’ovulation. Nous commençons par la phase folliculaire, qui débute par les règles. Dans cette phase, 2 hormones, la LH et la FSH, sont sécrétées par l’hypophyse. La LH et la FSH vont stimuler les ovaires. Elles vont assurer la sélection d’un follicule et stimuler la production d’œstrogènes, qui vont assurer la maturation du follicule. Vient ensuite l’ovulation, provoquée par un pic de l’hormone LH.
Pendant cette période, vous êtes créative, joyeuse et optimiste. Vient ensuite la deuxième phase, la phase lutéale. Au cours de cette phase, la progestérone est sécrétée et l’endomètre commence à mûrir. Si l’ovule ne s’implante pas, il y a une chute brutale des hormones, ce qui signifie le début des règles. La sécrétion de l’endomètre est le premier jour des règles. Cette phase dure environ 14 jours, vous êtes plus introspective, fermée. Ensuite, le processus se répète. Le cycle moyen dure 28 jours, mais les hormones ne sont pas reglées comme une horloge suisse, un cycle de 23 à 35 jours est tout à fait normal.
Qu’est-ce que la douleur menstruelle ou dysménorrhée ?
70 % des femmes souffrent de douleurs menstruelles ou de dysménorrhée à un moment ou à un autre de leur vie. Il existe deux types de dysménorrhée : la dysménorrhée primaire et la dysménorrhée secondaire. La dysménorrhée primaire est une menstruation douloureuse sans raison pathologique, elle survient 1 à 1,5 an après les premières règles, l’intensité de la douleur augmente, puis reste stable et très souvent diminue après la 1ère grossesse. Dans la dysménorrhée secondaire, il y a une pathologie, par exemple l’endométriose, et la douleur s’aggrave avec le temps.
Pourquoi les règles sont-elles douloureuses ?
Parce qu’il existe 3 phénomènes, liés à la chute des hormones en fin de cycle. Des spasmes des veines et une absence de vascularisation correcte de l’utérus, c’est le « phénomène ischémique ». Il y a aussi le « phénomène inflammatoire », mécanisme de nettoyage et de réparation de notre corps. La muqueuse mature est éliminée et nettoie le terrain afin que la nouvelle muqueuse puisse se développer pour le prochain cycle. Le « phénomène physiologique » est la contraction de l’utérus pour éliminer le sang, ce qui provoque la douleur.
Douleurs menstruelles et rôle du médecin
Tout d’abord, le médecin doit s’assurer qu’il n’y a pas de problème pathologique. L’endométriose est une affection gynécologique qui peut être causée, entre autres, par des perturbateurs hormonaux. De plus en plus de femmes, et de plus en plus jeunes, en souffrent. Le travail du médecin consiste à observer attentivement le cycle : quoi ? quand y a-t-il des douleurs ? comment sont-elles supportées ?
Le régime alimentaire de l’adolescent moyen contient des perturbateurs endocriniens, ce qui est malsain et pro-inflammatoire. Ainsi, la réponse inflammatoire due aux règles devient encore plus extrême. Bien entendu, d’autres facteurs tels que le stress, un sommeil insuffisant, une flore intestinale perturbée peuvent provoquer des douleurs de menstruation. Il incombe au médecin d’en discuter et de les signaler à la patiente.
Médicaments pour les règles douloureuses
La règle d’or du docteur Theunissen : pas trop de médicaments, mais la douleur ne doit surtout pas être ignorée. Toutefois, la prise constante d’analgésiques n’est pas la solution. La suppression de la douleur par des antispasmodiques ou des anti-inflammatoires ne l’est pas non plus, car ils entraînent des effets secondaires. Certains analgésiques sont toxiques pour le foie et les reins. Les anti-inflammatoires peuvent perturber la digestion et présenter des risques cardiovasculaires.
L’avis du docteur Theunissen suit la médecine hippocratique et le principe du « Primum non noncere » ou principe de ne pas nuire. Une bonne alimentation est très importante et le traitement homéopathique peut également apporter un soulagement dans ce domaine. Il faut tenir compte des symptômes et de l’expérience du patient, sans interférer avec la maturation et le cycle menstruel. Les traitements homéopathiques n’ont pas d’effets secondaires et peuvent être adaptés.
Le docteur Theunissen utilise un shema pour recommander les médicaments homéopathiques destinés à soulager les douleurs menstruelles. Elle propose ainsi une approche personnalisée à la patiente.
«Lorsque l’on souffre de douleurs convulsives intermittentes accompagnées d’agitation, je recommande les remèdes homéopathiques Colocynthis et Magnesia phosphorica. En cas de douleurs plus intenses et de pertes de sang plus importantes, souvent le deuxième jour des règles, je prescris Actaea racemosa. En cas de caillots sanguins, de règles abondantes avec ou sans douleurs lombaires, les granules homéopathiques Sabina peuvent apporter un soulagement. Si vous avez des contractions, pour ainsi dire, Secale cornutum donne les meilleurs résultats. Si la douleur est telle que vous vous évanouissez (presque), il y a Veratrum album. S’il s’agit d’un aspect émotionnel, d’autres remèdes peuvent être ajoutés. Un entretien approfondi avec le patient me permet de recommander la préparation homéopathique adéquate».
Un traitement hormonal, comme la pilule contraceptive, peut également être choisi. Celle-ci interrompt le cycle menstruel et crée des « fausses règles ». Le conseil du docteur Theunissen : « Si possible, attendez avec la pilule jusqu’à un an et demi après les premières règles. Je ne pense pas que ce soit toujours la meilleure option, sauf en cas de nécessité, mais à mon avis, c’est mieux que de prendre souvent des anti-inflammatoires, des antidouleurs. »
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Communiqué de presse des Laboratoires Boiron.
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