C’est un des sports les plus vieux du monde. Il existait déjà dans l’Antiquité. L’athlétisme était le sport vedette des premiers Jeux Olympiques, créés par les Grecs anciens. Toujours à la mode, il séduit petits et grands mais suppose des heures d’entraînement.
L’athlétisme est un sport ou plutôt un ensemble d’épreuves sportives. Il rassemble plusieurs familles d’activités : les courses, les sauts et les lancers. Il y a le sprint, le demi-fond, le cross ; les sauts en longueur, de haies, à la perche, voire les triples sauts ; le lancer de poids, disque, javelot et marteau, sans oublier les enchaînements multiples jusqu’au décathlon soit dix disciplines successives (100 m, longueur, poids, hauteur, 400 m, 110 m haies, disque, perche, javelot, et 1.500 m) en passant par le pentathlon et l’heptathlon. De quoi en perdre son souffle, pourtant c’est le sport le plus vieux du monde car on le pratiquait déjà il y a 3.000 ans. L’athlétisme était le sport plébiscité des premiers Jeux Olympiques, dès l’Antiquité. Près de 3.000 ans plus tard, il est toujours au programme des JO modernes.
L’athlétisme, un sport dit de maturité tardive

« Au Luxembourg, nous comptons 3.000 licenciés, répartis dans 33 clubs dont quinze qui pratiquent la compétition », confie Jean-Sébastien Dauch, directeur général de la Fédération d’athlétisme du Grand-Duché. Il peut être testé dès 5 ans mais il est considéré comme un sport de maturité tardive car il suppose des heures d’entraînements pour performer. Il consiste à marcher, courir, sauter, lancer. « Ce sont les gestes fondamentaux de l’athlétisme. Ce sont aussi des gestes de la vie courante, c’est pourquoi la première approche de l’athlétisme ne sera pas technique mais ludique. » C’est effectivement un sport de base pratiqué par tous dès l’enfance. « Chez les jeunes cela développe la motricité, la coordination, l’équilibre. » Pour les moins de 10 ans, la pratique se veut ludique. « La spécialisation survient après le pic de croissance car on prend en compte la morphologie des jeunes pour l’orienter vers telle ou telle pratique. »
Les enfants qui font de l’athlétisme touchent à tout, ce qui leur permet d’apprendre à lancer, sauter, courir vite ou longtemps. Ce sport développe à la fois leur endurance, leur vitesse et leur coordination. Humainement, c’est aussi un sport qui permet de développer le caractère et la force mentale. Peu importe les conditions, comme lors des cross hivernaux, il faut s’accrocher. L’athlétisme est le socle, la base de nombreux sports. Un sport qui pousse au développement de l’individu, qui pousse à se dépasser, aussi bien physiquement que mentalement.
Contre-indications
Attention c’est un sport à chocs. « Une bonne préparation physique est nécessaire pour éviter les fractures de fatigue. » Et il faut s’échauffer. Pour pratiquer, comme pour de nombreux sports, un certificat médical est nécessaire.
Chez les coureurs, on retrouve surtout des tendinites au niveau du talon d’Achille. Il peut également y avoir des problèmes de dos dus à un manque d’exercice physique général. Chez les sauteurs, les problèmes vont plutôt concerner les tendons rotuliens et chez les lanceurs, on trouve surtout des pathologies de l’épaule. Bien sûr, ce n’est pas aussi cloisonné : les lanceurs peuvent avoir des tendinites au talon et les sauteurs peuvent avoir des problèmes de dos.
En perte de vitesse
Depuis le Covid, les habitudes ont changé. Actuellement, c’est essentiellement la partie hors stade, à savoir le trail, qui a le vent en poupe, « les courses sur route sont en perte de vitesse. » Mais pour l’ensemble des disciplines, les JO de 2024 à Paris vont apporter du regain d’autant plus qu’il y a du niveau au Luxembourg. « Plusieurs athlètes devraient faire parler d’eux », s’impatiente Jean-Sébastien Dauch, qui scrute de près les performances des sportifs nationaux qui réalisent ces derniers mois des prouesses.
Se faire plaisir, c’est la clé

Dans le sport, le plaisir doit être le facteur principal dans le choix et la pratique. Sans ce sentiment de plaisir, il est difficile de persévérer ou de maintenir l’assiduité nécessaire aux progrès des performances et aux bénéfices sur la santé. Ce plaisir peut prendre des aspects divers : excitation immédiate ressentie lors des entraînements, euphorie d’avoir réussi une épreuve, joie d’améliorer une performance personnelle ou simplement de se retrouver entre amis, bien-être après une activité sportive… D’autres plaisirs peuvent également être trouvés dans l’athlétisme : sensations extrêmes, de vitesse, de puissance, « d’envol », … Le plaisir de se retrouver dans des environnements différents : montagnes, forêts, etc … « On doit développer l’aspect loisirs c’est essentiel et pour y parvenir, on intervient davantage dans les écoles et on se modernise en rendant la pratique agréable par le biais d’une course d’orientation mêlée à un défi voire à une chasse au trésor, on a plein d’idées. Et chez les enfants, il n’y a pas de classement.»
Paritaire par excellence
L’athlétisme est un sport ancien, abordable, universel et paritaire, c’est-à-dire que dans la pratique c’est du 50/50. Il y a aussi des épreuves mixtes, comme les relais, tous les sports ne peuvent pas en dire autant. « Toutes les épreuves sont identiques, que l’on soit un homme ou une femme, c’est donc un sport égalitaire, hormis pour le décathlon. Dans ce cas, les distances peuvent varier.»

Article composé par Sabrina Frohnhofer
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