Donner la vie est un des actes les plus beaux qui soit. Mais certaines circonstances peuvent un peu gâcher ce plaisir. Vivre ou subir une césarienne est pour certaines femmes une formalité et pour d’autres un profond traumatisme. « Un sourire en bas du ventre / La césarienne en urgence-briser le silence » d’Emilie Di Vincenzo-Mullier est un témoignage réel et poignant qui relate ses propres expériences sur le sujet.
La césarienne, une grande déception
Certaines mamans ont le sentiment que leur corps n’a pas joué son rôle, qu’il n’a pas assuré ses fonctions. Ceci car le rituel de la naissance ne s’est pas passé comme elles l’avaient imaginé et même idéalisé depuis des mois. Cette déception est compréhensible. La douleur physique de l’intervention se joint à la douleur psychique. Et il faut gérer cela avec évidemment une nouvelle vie qui commence. En fait, certaines vivent la césarienne comme une étape manquée. En général, une césarienne programmée est mieux vécue car la maman a le temps de s’y préparer. Lorsque cela n’est pas le cas, c’est forcément plus compliqué à gérer à tous les niveaux.
L’incompréhension
Certaines femmes se heurtent parfois à l’incompréhension de leur entourage. A priori, pour les proches, l’essentiel est que bébé soit là et que tout le monde se porte bien. Cela n’est pas faux en soi mais ce schéma n’est pas si simple en réalité.
Non seulement, une césarienne mal vécue laisse des traces, une cicatrice physique et psychique. Il faut être capable d’accepter ce mal-être et la différence qu’il y a eu entre ce que la maman avait imaginé et ce qui s’est réellement passé.
En outre, certaines mamans ont du mal à construire un lien d’attachement avec le nouveau né. Mais cela ne signifie pas, heureusement, que cet état va durer ! La maman va pouvoir créer un lien grâce à l’allaitement par exemple.
Le vécu d’Emilie lors de ses césariennes
Avec son livre « Un sourire en bas du ventre/La césarienne en urgence-briser le silence », Emilie nous livre son expérience de maman césarisée. Elle dénonce une mauvaise prise en charge du corps médical pour les mamans césarisées. Elle relate également son témoignage et celui d’autres femmes, dont les maux sont si communs…
Des spécialistes interviennent autour de la question, dont Nathalie Lancelin-Huin, psychologue spécialisée en périnatalité. Marie-Josée Keller, Présidente du Conseil National de l’Ordre des sages-femmes intervient également. Pendant de longs mois, Emilie a mené sa propre enquête pour comprendre ce qui faisait résonnance en elle. Et elle est parvenue à trouver les clés d’un point de vue psychologique et physiologique pour se libérer de ce traumatisme. Des clés qui aujourd’hui peuvent servir à toutes les mamans qui ont vécu ou vivent sa situation. Le but ultime de cet ouvrage est d’apaiser des souffrances, et les premières personnes à l’avoir lu se sont senties mieux après lecture.
Objectif de ce livre
Ce livre sert à ces femmes qui souffrent peut être en silence et qui souhaitent avancer. Il sert à ce que d’autres mamans se sentent moins seules et également que ces femmes soient entendues dans les maternités. Ce mal-être peut être si important que certaines mamans en arrivent à des dépressions post-partum très graves. Emilie est en quelque sorte le porte-parole de toutes les mamans césarisées.