L’immunothérapie : comment améliorer son efficacité ?

Immunothérapie
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L’immunothérapie a fait déjà d’énormes progrès ces dernières années. Mais une question demeure : pourquoi ces traitements, qui sont tellement efficaces chez certains patients, ne fonctionnent-ils pas chez tous les patients ? La réponse est certainement dans le fait que nous n’avons pas encore tout compris des mécanismes de défense immunitaire et des interactions entre cellules immunitaires et cellules cancéreuses. 

Dans notre corps, toute une série de cellules nous protège contre les infections et les virus venant de l’extérieur mais aussi contre les cellules anormales qui se développent dans notre corps, comme les cellules cancéreuses. Les chercheurs s’attèlent depuis longtemps à mieux comprendre la manière dont les cancers arrivent à échapper aux mécanismes de défense immunitaire.

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L’importance de la recherche

Pourquoi tous les cancers ne sont-ils pas faciles à traiter avec de l’immunothérapie ? La raison est simple : ce traitement ne fonctionne pas chez tout le monde, ni pour tous les types de cancer. C’est pourquoi, de très nombreuses recherches se font mondialement dans le domaine de la recherche clinique et fondamentale. La recherche fondamentale permet de mieux comprendre la raison pour laquelle elle ne fonctionne pas pour tous les types de tumeur. La recherche clinique sert quant à elle à trouver des solutions pour augmenter le nombre de patients qui pourraient bénéficier de ces immunothérapies. 

Aujourd’hui, l’immunothérapie fonctionne très bien pour traiter certains types de cancers (mélanome, cancer du rein, cancer de la vessie…).

Modalité et durée des effets

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L’immunothérapie est administrée par voie-intraveineuse pendant plusieurs mois. Une à deux injections par mois suffisent pour stimuler les réponses immunitaires à très long terme. On peut donc dire que le principe de son fonctionnement est comparable à celui des vaccins. Même après l’arrêt du traitement, les effets de l’immunothérapie peuvent persister. Ce n’est pas le cas pour la radiothérapie et la chimiothérapie qui, lorsqu’elles sont stoppées, cessent d’agir rapidement (en particulier la chimiothérapie). 

L’âge n’est pas un critère pour déterminer si l’immunothérapie pourra fonctionner ou non.

La résistance aux traitements 

La question de la résistance aux traitements se pose très souvent pour les approches de traitements contre le cancer. On peut distinguer tout d’abord une série de patients qui ne répondent pas du tout à la chimiothérapie. Ces patients sont des résistants primaires. Il existe ensuite toute une série de patients pour lesquels l’immunothérapie va fonctionner pendant un certain temps. Dans la plupart des cas, cela va fonctionner assez longtemps. Mais, parfois, des rechutes et des résistances secondaires peuvent apparaître après le début de ce type de  traitement. Dans ces cas-là, d’autres approches thérapeutiques sont envisagées (traitement de 2e ou 3e ligne, combinaison de traitements différente). 

L’avenir

On se rend compte de plus en plus des bénéfices apportés par la combinaison des approches : par exemple, deux formes d’immunothérapie différentes (des anticorps antiCTLA-4 et des anti-PD1) ou une approche d’immunothérapie avec une autre approche thérapeutique plus conventionnelle comme la chimiothérapie ou parfois même la radiothérapie. L’avenir est probablement à ces combinaisons, dont il faudra déterminer l’efficacité et le risque de toxicité ajouté dans les essais cliniques.

À l’heure actuelle, plusieurs questions fondamentales mobilisent l’enthousiasme et l’énergie de très nombreux chercheurs. Parmi celles-ci : 

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  • « À quel moment, dans une stratégie de traitement, peut-on avoir recours à l’immunothérapie ? ». Faut-il administrer l’immunothérapie comme traitement néo-adjuvant avant une autre forme de traitement (ex. : chirurgie) ? Ou est-ce que l’on attend d’être confronté à une forme plus étendue de la maladie pour passer à l’immunothérapie, peut-être après une chimiothérapie ?
  • « Quels sont les marqueurs que l’on pourrait identifier chez des patients individuels qui permettraient de prédire s’ils vont ou non répondre à l’immunothérapie (ou à n’importe quelle autre forme de thérapie) et plus particulièrement à une immunothérapie bien précise ? ». La réponse à cette question permettrait de savoir ce qui va fonctionner chez chaque patient mais aussi probablement dans quel ordre cela va fonctionner. 

Des recherches au Luxembourg

La Belgique est très réputée pour ses recherches dans le domaine de l’oncologie. Mais le Luxembourg n’a pas à rougir. Parmi l’une des recherches prometteuses pour améliorer l’efficacité de l’immunothérapie, mentionnons une étude, co-écrite par le Dr Bassam Janji et le Dr Guy Berchem (Médecin chef du service d’Hématologie/Hémato-Oncologie/Cancérologie du CHL) et publiée le 29 avril 2020 dans la prestigieuse revue Science Advances.

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Des scientifiques du groupe de recherche Tumor Immunotherapy and Microenvironment (TIME), dirigé par le Dr Bassam Janji, du Department of Oncology au Luxembourg Institute of Health (LIH), et la société pharmaceutique suédoise Sprint Bioscience ont publié les résultats d’une approche innovante qui transforme les tumeurs dites « froides » en tumeurs «chaudes». Les tumeurs « froides », non-infiltrées par les cellules immunitaires, sont typiquement résistantes à l’immunothérapie. Au contraire, les tumeurs «chaudes» enflammées sont infiltrées par le système immunitaire et sensibles à l’immunothérapie. À l’épicentre de cette stratégie se trouve une nouvelle molécule développée par Sprint Bioscience, SB02024, qui s’est avérée inhiber avec succès l’autophagie, un processus d’ «autodigestion» qui permet aux cellules cancéreuses d’acquérir les nutriments pour soutenir leur prolifération.

Sources : 

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