L’après naissance : entre soins au bébé et adaptation à la parentalité

Les soins de son bébé
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L’atelier LIVE « L’après naissance : Rythme – Pleurs – Sécurité du nouveau-né », organisé le 30 avril dernier par le Pôle Femme, Mère, Enfant des Hôpitaux Robert Schuman (HRS) rencontra un franc succès, avec plus de 123 inscriptions ! Parmi les thèmes abordés : le sommeil et les pleurs du nouveau-né, le co-dodo, le portage avec écharpe… Aux commandes de cet atelier interactif : Françoise Kirsch, sage-femme, coordinatrice en éducation à la santé, et Tiphaine Dourster, sage-femme, consultante en lactation IBCLC, coordinatrice des séances pré et post-natals aux Hôpitaux Robert Schuman.

L’après naissance est ce que l’on appelle dans le jargon médical le post-partum, c’est-à-dire les jours qui suivent la naissance du bébé. Cette période du post-partum n’est pas un long fleuve tranquille pour les parents, en particulier lors de la naissance d’un premier enfant. Un certain temps d’adaptation est donc nécessaire pour que les parents puissent se familiariser à cette nouvelle vie avec un nouveau-né. 

Tout d’abord, le lien de parentalité n’est pas inné et se construit au fur et à mesure des interactions et de la complicité entre les parents et le nouveau-né. C’est pourquoi les parents ne doivent pas culpabiliser si ils ressentent des sentiments ambivalents envers leur enfant, au début. 

Par ailleurs, l’état émotionnel de la maman peut fortement varier après l’accouchement. Elle peut se sentir vite stressée, inquiète, voire perdue face aux compétences qu’elle doit acquérir en si peu de temps. Tiphaine Dourster nous explique : « En général, il faut compter plusieurs semaines voire plusieurs mois avant que la maman ne se sente parfaitement à l’aise avec les soins prodigués à son enfant. Sans oublier qu’elle doit aussi souvent jongler avec les différents conseils qu’elle reçoit de la part des professionnels de la santé et/ou de son entourage. Il est important que chaque maman puisse se faire confiance. »

Outre la fatigue physique, la maman est confrontée à de nombreux changements physiologiques en post-accouchement qu’ils soient d’ordre psychologique ou physique.

Le défi du papa sera d’arriver à trouver sa place à l’arrivée de bébé. N’ayant pas eu de processus physique de gestation, le père commence à construire son identité de papa au moment de la naissance.

S’adapter à tous les changements occasionnés par la naissance de l’enfant peut prendre du temps, parfois jusqu’à deux ans. Une fois cette période d’adaptation passée, les parents pourront ressentir une vraie valorisation de leur nouveau statut de parents. 

Etre parent
Le lien de parentalité n’est pas inné. Il faut apprendre à se connaître à travers les soins du bébé.

Evoquons à présent le sommeil et les pleurs du nouveau-né.

Les rythmes du sommeil

Chez le nouveau-né, le cycle du sommeil dure environ 45 minutes et est constitué de deux phases. La première, pour le sommeil actif. La seconde, pour le sommeil lent. « Si votre bébé est sujet aux réveils fréquents, c’est tout à fait normal. », rassure Tiphaine Dourster. « Lorsque votre bébé dort, il se trouve davantage dans un sommeil léger que profond. De plus, les réveils fréquents sont nécessaires à sa survie et servent à répondre à ses besoins fondamentaux (s’alimenter, avoir chaud, être protégé, recevoir de l’affection…). En tant que parents, vous devez prendre en compte l’organisation biologique du sommeil de votre bébé, en sachant que celui-ci est nettement plus actif le soir. », indique-t-elle. 

Dormir en toute sécurité

La journée, votre bébé peut dormir dans une pièce de vie et ne doit pas nécessairement être mis dans sa chambre. Il est conseillé d’avoir son bébé en chambre pendant les 6 premiers mois la nuit. On parle de chambre partagée. La pratique du co-dodo doit quant à elle se pratiquer en respectant des règles strictes de sécurité. Dans cette optique, le sommeil partagé avec bébé est idéale. Françoise Kirsch nous explique : « Le co-dodo a l’avantage de faciliter l’allaitement maternel. La maman peut répondre aux besoins de son bébé rapidement. Il existe des lits de co-dodo. Que le lit soit complètement fermé ou en partie ouvert, l’enfant y est en sécurité. Cependant, il faudra opter pour un autre lit dès que l’enfant aura la capacité de s’asseoir, c’est-à-dire vers l’âge de 6 mois. L’achat d’un lit à co-dodo reste bien sûr un choix personnel de la part des parents. »

Pour que votre bébé puisse dormir en toute sécurité :

  • couchage sur le dos, 
  • s’assurer que son berceau respecte les normes de sécurité en vigueur,
  • mettre un matelas ferme et installer votre enfant dans un sac de couchage,
  • sont à proscrire : les couvertures, les oreillers, les coussins anti-tête plate, les reposes – tête et les tours de lit. « En mettant votre enfant à plat sur le lit, vous dégagez ses voies respiratoires. Quant aux tours de lits, ils peuvent être dangereux. Il existe un risque d’étouffement si le tour de lit venait à se décrocher et se mettre sur le visage de votre enfant. Gardons bien à l’esprit qu’un nouveau-né n’est pas capable d’enlever lui-même un objet qui tombe accidentellement sur lui. », rappelle Tiphaine Dourster.

Pour éviter la plagiocéphalie (ou tête plate) chez votre bébé :

  • Favorisez la motricité libre (utilisez un tapis d’éveil plutôt qu’un parc pour que bébé puisse explorer).
  • Evitez l’utilisation d’un cale bébé ou d’un cale tête.
  • Utilisez le maxi cosy pour les trajets en voiture uniquement et maximum pendant deux heures.

Pleurs : les comprendre et les calmer

Chez le nouveau-né, les pleurs sont normaux. Pour que ses parents puissent répondre à ses besoins fondamentaux indispensables à sa survie, le nouveau-né utilise un système de communication pour entrer en relation avec eux. Dans ce cadre, les pleurs constituent l’un de ses modes de communication privilégiés. Mais saviez-vous que le nouveau-né les utilisent uniquement comme dernier recours ? Pour exprimer son besoin de s’alimenter, par exemple, le nouveau-né va d’abord utiliser d’autres modes de communication : ouvrir les yeux et tourner la tête, se tortiller, trouver un pouce… Il est donc primordial que les parents puissent observer attentivement leur bébé.

Un autre point important : les pleurs du nouveau-né sont indifférenciés au début. Il faut bien comprendre qu’un bébé âgé de quelques jours se trouve dans l’impossibilité de pouvoir identifier la raison exacte qui le pousse à pleurer. Et les parents non plus. C’est au fur et à mesure que chacun sera capable d’identifier la raison de ces pleurs et y répondre adéquatement. 

Si votre bébé se met à pleurer, posez-vous donc les bonnes questions : 

  • Avez-vous vérifié sa couche ? 
  • A-t-il mangé récemment ? 
  • A-t-il besoin de réconfort ?
  • A-t-il froid durant sa toilette ?

Et adoptez les bons réflexes pour le calmer : 

  • Prenez-le dans vos bras. 
  • Parlez-lui.
  • Chantez-lui des berceuses. 
  • Utilisez la technique du bain enveloppé.

Tiphaine Dourster conseille : « Si votre bébé a besoin de réconfort, vous pouvez utiliser la technique de l’emmaillotage. Celle-ci doit toujours se faire sous surveillance visuelle et pendant un court laps de temps. Il suffit de mettre un petit lange autour de bébé sans recouvrir son visage en l’enveloppant dans une position sécuritaire. Votre bébé doit se sentir contenu, et a besoin d’avoir accès à ses mains. Pour diminuer ses pleurs, vous pouvez pratiquer également le maternage proximal ou le portage avec écharpe. »

Les pleurs excessifs

Les pleurs intenses du soir chez le nouveau-né sont liés à la maturation du système cérébral. Ils apparaissent en général après 2 semaines de vie. On observe un pic vers l’âge de 2 mois. Ces pleurs intenses disparaissent en moyenne vers l’âge de 4 ou 5 mois. Ils sont toujours accompagnés d’autres signes tels que l’augmentation du rythme cardiaque du bébé, une difficulté à entrer en communication avec lui…

« Si, à un moment donné, vous ne supportez plus les pleurs intenses de votre bébé, passez le relais à l’autre parent. Si vous êtes seul(e), déposez votre enfant à un endroit sécuritaire. Ensuite, isolez-vous pendant quelques minutes dans une autre pièce pour relâcher la pression. C’est la meilleure façon de prévenir le syndrome du bébé secoué qui occasionne des dommages importants au niveau du cerveau. » recommande Tiphaine Dourster. 

Le saviez-vous ? :

  •  Les deux facteurs qui favorisent naturellement le sommeil du bébé sont l’allaitement maternel et le maternage proximal. 
  • Pour combler le besoin de sécurité affective de votre bébé, n’hésitez pas à pratiquer le peau à peau ou le portage en écharpe.

Informations utiles :

  • Le Pôle Femme, Mère, Enfant des Hôpitaux Robert Schuman organise plusieurs fois par an des ateliers live dédiés aux femmes enceintes et aux nouvelles accouchées. Plus de renseignements sur https://acteurdemasante.lu/fr/seances-live/
  • Des questions autour de la grossesse, de l’accouchement et de l’après naissance ? Consultez sans plus attendre le site web https://acteurdemasante.lu/fr des Hôpitaux Robert Schuman (rubrique « Naissance »). Des articles, des vidéos, des quiz… vous y attendent !

Source :

Numéro de juin de Letz be healthy

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