Le service d’Endoscopie des HRS mise sur la qualité, la sécurité et les techniques de pointe

Les armoires contenant le matériel d'endoscopie
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Le service d’Endoscopie digestive et pneumologique des Hôpitaux Robert Schuman (HRS) propose une gamme complète d’examens endoscopiques, qu’ils soient à visée diagnostique (gastroscopie, coloscopie, bronchoscopie…) et/ou thérapeutique (résection de polypes, traitement de fistules, extraction de calculs biliaires ou pancréatiques…). Faisons le point avec le Dr Marc Berna, médecin gastro-entérologue et directeur médical du Pôle Viscéral-Oncologique et Véronique Wagner, responsable du service Endoscopie et directrice des soins du Pôle Viscéral-Oncologique aux HRS. 

L’endoscopie est un examen médical qui permet de visualiser et d’explorer l’intérieur d’un organe ou d’une cavité du corps, à l’aide d’une petite caméra placée au bout d’un tube fin et souple. 

Initialement, l’examen endoscopique diagnostique était voué à la visualisation des zones inaccessibles à l’oeil nu (telles que l’estomac, l’œsophage, le côlon, l’intestin grêle, le rectum, l’anus, les bronches) et aux biopsies.

Aujourd’hui, deux nouvelles techniques ont vu le jour : 

  • l’écho-endoscopie, pour le système digestif,
  • l’EBUS, pour le système respiratoire.

Dr Berna : « Une tête échographique située à la pointe de l’endoscope permet de voir les différentes couches de la muqueuse, et de voir également à travers celle-ci. En cas de cancer, une estimation de la profondeur de la tumeur dans la muqueuse et un bilan de l’envahissement ganglionnaire à proximité (voire à distance) sont réalisés. Grâce aux techniques actuelles, nous pouvons également faire des biopsies à trois niveaux : à la surface de la muqueuse, dans la muqueuse et au-delà de la muqueuse (avec prélèvements de ganglions lymphatiques qui sont autour des organes). »

Le versant thérapeutique

La résection de polypes a été l’une des premières indications en endoscopie digestive. Au fil des années, les techniques se sont perfectionnées, à tel point qu’il est possible aujourd’hui d’enlever des polypes de plus grande taille. Ces dernières années, le service d’Endoscopie des HRS a introduit deux techniques de pointe, la EMR (Endoscopic Mucosal Resection) et la ESD (Endoscopic Submucosal Dissection), qui permettent la résection de lésions pré-malignes et de tumeurs précoces qui n’ont pas encore pénétré la sous-muqueuse. 

De nouvelles techniques de résection avancées seront bientôt mises sur le marché pour traiter des lésions très spécifiques. 

Parmi elles, on peut citer : 

  • la microscopie confocale. Cette technique est particulièrement intéressante pour les lésions kystiques du pancréas, par exemple. Elle présente l’avantage d’obtenir une image proche de l’image histologique sans avoir besoin de prendre un prélèvement. Il suffit simplement d’approcher une aiguille avec une sonde spécifique, tout en injectant le produit.
  • les courants d’électrofréquence pour la coagulation de tumeurs, qu’elles soient superficielles (au niveau de l’oesophage, par exemple) ou plus profondes (au niveau du pancréas, notamment avec des tumeurs neuro-endocrines). Cette technique est utilisée également par voie écho-endoscopique. Avec l’écho-endoscope, le médecin gastro-entérologue peut voir la tumeur du pancréas, placer une aiguille et coaguler la tumeur. 

La choloangiographie et pancréatographie rétrograde endoscopique

En fonction des cas cliniques, le médecin gastro-entérologue a besoin d’accéder à la papille majeure ou la papille mineure, qui est l’abouchement du canal cholédoque (canal biliaire qui vient du foie) et du canal pancréatique. Dr Berna expliqua : « Si des calculs se sont formés au niveau de ces canaux, ou si des pathologies du foie ou du pancréas autour de ces canaux sont suspectées, il est important pour comprendre – voire traiter ces pathologies – de visualiser les voies biliaires ou pancréatiques en injectant du produit de contraste dans ces canaux par voie endoscopique. Après localisation de la papille, on la canule et puis on injecte du produit de contraste. Par ailleurs, il est possible de faire des prélèvements, des dilatations, des mises en place de stents pour effectuer un drainage ensuite… ».

Des technologies plus avancées pour la visualisation directe des canaux cholédoque et pancréatique existent. Par exemple : de petits endoscopes pourraient passer par l’endoscope principal. 

Les examens les plus fréquents

En 2019, les équipes du service d’Endoscopie ont pris en charge 20 000 patients. Parmi tous les examens endoscopiques proposés, deux sont le plus couramment réalisés :

  • la coloscopie : examen permettant l’exploration du rectum et de la totalité du côlon, et proposé aux citoyens âgés entre 55 et 74 ans dans le cadre du Programme de dépistage organisé du cancer colo-rectal instauré par le ministère de la Santé en 2016. Il faut savoir que le service d’Endoscopie des HRS prend en charge environ 42-43 % des citoyens luxembourgeois qui doivent faire une coloscopie.
  • la gastroscopie : examen permettant de visualiser la muqueuse de l’oesophage, de l’estomac et du duodénum. 

Dr Berna : « La coloscopie joue un rôle majeur dans le dépistage et la prévention du cancer du côlon. Il faut bien comprendre que le cancer du côlon offre une chance unique, par rapport à la plupart des autres cancers, puisqu’il se développe lentement à partir de lésions précurseurs identifiables par voie endoscopique (et seulement par voie endoscopique !). Le développement du cancer du côlon – à partir de polypes de petite taille au cancer invasif – dure en moyenne une dizaine d’années. Cela nous donne une fenêtre d’opportunités pour traiter les lésions précancéreuses avant qu’elles ne deviennent malignes. »

Des équipes expérimentées pour faire face aux urgences

Le service d’Endoscopie se compose d’une équipe de professionnels issus de différentes spécialités médicales (médecins gastro-entérologues, pneumologues et médecins internistes spécialisés) et soignants(es). La prise en charge du patient se fait toujours en binôme médico-soignant.

Les pathologies prises en charge sont :

  • Les cancers du tube digestif ( œsophage, estomac, duodenum, ileon, colon, rectum, pancréas ).
  • Des symptômes digestifs jugés graves (dysphagie = difficulté à avaler) ou chroniques (diarrhée, douleurs abdominales, sang dans les selles, reflux gastrique…).
  • En urgence : hémorragies digestives, saignements bronchiques, corps étrangers. 

Pour répondre efficacement aux situations d’urgences, le service d’endoscopie des HRS garantit une disponibilité 24h sur 24. 

Qualité et sécurité des procédures

L’examen endoscopique, qu’il soit bronchique ou gastro-intestinal, comporte trois avantages : 

  • Permet d’éviter des chirurgies lourdes, et ce, grâce à des techniques de plus en plus mini-invasives. 
  • Permet de faire des diagnostics souvent difficiles à poser par une autre voie d’abord.
  • Possède un profil de sécurité très rassurant. Des études scientifiques récentes ont en effet montré que seuls 4 examens sur 10 000 entrainent une perforation et que seuls 8 examens sur 10 000 donnent lieu à un saignement significatif. Et ces deux complications peuvent être traitées directement au cours de l’examen endoscopique. « Ces résultats sont atteignables uniquement en respectant des critères de qualité. L’un de nos projets pour les mois à venir – et que l’on poursuit depuis plusieurs années déjà –  est de  mesurer des indicateurs cliniques en vue de montrer que la réalisation de nos examens endoscopiques répondent à des critères de qualité extrêmement rigoureux. », indiqua le Dr Berna. 

Exemples de critères de qualité liés à la procédure de la coloscopie, qui sont respectés  au sein du service Endoscopie des HRS :  

  • atteinte de la fin du côlon, le caecum,
  • application de l’échelle internationale « Boston Powel Preparation Scale » dans le but de quantifier la propreté du côlon et d’assurer ainsi l’efficacité de l’examen endoscopique,
  • respect du temps de retrait d’au moins 7 minutes pour observer toutes les lésions. 

N’ayez pas peur de passer un examen endoscopique

Les actes endoscopiques ne sont généralement pas douloureux mais peuvent, selon les individus, entrainer une gêne variable. Véronique Wagner tient à rassurer : « Nous avons à notre disposition divers moyens pour rendre l’examen endoscopique le plus confortable possible pour le patient : information donnée au préalable, communication avec le patient durant l’examen, sédation, anti-douleurs… La peur de l’examen ne doit certainement pas faire reculer les patients. L’équipe du service d’endoscopie s’adapte aux besoins/souhaits du patient.»

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