Les professions de santé, bien que souvent exigeantes et éprouvantes, sont avant tout des métiers passionnants qui offrent de nombreuses opportunités d’épanouissement personnel et professionnel.
Le Lycée Technique pour Professions de Santé est devenu l’Ecole Nationale de Santé afin d’insuffler un vent de renouveau pour ses 30 ans.
Rencontre avec Maly Goedert la directrice de l’École Nationale de Santé
L’ENSA, dont le siège est basé à Strassen, accueille en tout 1.300 élèves et étudiants. Elle propose également un centre de formation à Bascharage et à Ettelbruck.
L’Ecole réunit trois systèmes d’enseignement:
- La formation professionnelle dans laquelle sont formés les aides-soignants et les assistants en pharmacie,
- Le secondaire général qui dépend aussi du Ministère de l’Éducation Nationale (classes de 2ème et 1ère section infirmier, 4ème, 2ème et 1ère section, Sciences de la Santé et à partir de 2025-26 aussi 3ème SH),
- L’Ecole dépend du Ministère de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur pour les formations liées aux BTS.
Les élèves effectuent leurs stages au Centre Hospitalier de Luxembourg, aux Hôpitaux Robert-Schuman, au Centre Hospitalier du Nord, au CHNP et au Centre hospitalier Emile Mayrisch (CHEM). Ils vont également dans les institutions extrahospitalières de soins à domicile, des maisons de soins…
La problématique d’aujourd’hui

Maly Goedert expliquait que: «L’Ecole accueille de moins en moins de jeunes, tandis que le nombre d’adultes augmente. Les jeunes générations recherchent le changement constant et des résultats immédiats, ce qui ne correspond pas aux professions de la santé, qui demandent un engagement à long terme et une progression graduelle.»
Il est impératif de trouver une solution, car le Luxembourg fait face à une pénurie de personnel, notamment dans des secteurs clés comme la santé. Cette situation met une pression sur les établissements de soins et affecte la qualité des soins. L’augmentation de la demande, combinée à une formation insuffisante en nombre de nouveaux professionnels, surcharge les équipes existantes et menace le système de santé. Il devient crucial d’attirer davantage de jeunes vers ces professions en adaptant les formations aux différentes situations de vies des personnes intéressées (plein exercice, apprentissage adulte, formation en cours d’emploi) et en offrant des perspectives adaptées à leurs attentes.
Ce type de profession offre pourtant un éventail riche de perspectives d’emploi, comme le souligne Maly Goedert: «Nos élèves peuvent travailler partout dans le monde, au Club Med, au sein de Médecins sans Frontières, etc».
Les avantages des professions de santé
Les professions de santé offrent de nombreux avantages, à commencer par une stabilité professionnelle quasi garantie, grâce à une demande constante de personnel qualifié. Ces métiers permettent également une grande diversité de carrières et d’évolutions, avec des possibilités de spécialisation et de progression vers des postes à responsabilités.
Travailler dans ce domaine procure une réelle satisfaction personnelle en contribuant au bien-être des autres, et ce sont des professions pleines de sens, où chaque action a un impact direct sur la vie et la santé des patients. De plus, elles offrent des opportunités de rémunération attrayante, en particulier pour les spécialisations et les cadres. Enfin, la constante évolution des connaissances médicales assure une stimulation intellectuelle régulière car il faut analyser et avoir l’esprit critique.
Formations et sections proposées à l’ENSA
- Assistant en pharmacie (AP)
- Aide-soignant (AS)
- Aide-soignant en cours d’emploi (ASE)
- Aide-soignant en apprentissage pour adultes (ASA)
- Infirmier responsable de soins généraux (IRSG)
- Section SH préparant à un bac permettant de poursuivre une formation de professionnel de la santé ou dans la bio-ingénierie

L’autonomie et l’expertise des futurs soignants
Les élèves ont besoin d’avoir un intérêt pour le monde de la santé et les sciences naturelles, ils doivent avoir un esprit d’initiative et d’autonomie car le monde de la santé a besoin de praticiens réflexifs et non de simples exécutants. Ils doivent construire un savoir, savoir-faire et un savoir-être pour observer, lier et interpréter des données, planifier et exécuter des soins qui sont ensuite évalués et réadaptés.
Le côté humain et relationnel est primordial dans ces métiers où l’empathie et la bienveillance ont toute leur place car ce sont des professions humanistes qui demandent beaucoup de qualités humaines. De même, est demandé un esprit d’équipe pour fonctionner dans une équipe multi et interdisciplinaire autour du bénéficiaire de soin.
Ces professions de santé, au cœur des enjeux sanitaires contemporains, permettent non seulement de contribuer activement au bien-être des individus, mais aussi de jouer un rôle essentiel dans le maintien de la santé publique. Au Luxembourg, l’École Nationale de Santé au Luxembourg forme les futurs acteurs de ce secteur, leur offrant les compétences nécessaires pour répondre aux défis croissants du domaine de la santé. Loin d’être statiques, ces métiers offrent de belles perspectives d’évolution, notamment grâce à l’évolution constante des pratiques, des technologies et des besoins de la société.
