L’acupuncture, une médecine qui rééquilibre les énergies

La relation humaine est au cœur des préoccupations de l’acupuncture.
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Passionné par la médecine traditionnelle chinoise, le Dr Vincent Mauron, gériatre et acupuncteur au sein des Hôpitaux Robert Schuman (HRS), répond aux questions que vous vous posez sur l’acupuncture.

La médecine traditionnelle chinoise existe depuis plusieurs millénaires. Elle regroupe un ensemble de cinq disciplines à la fois distinctes et complémentaires. Ce sont la diététique, la phytothérapie, l’acupuncture, le massage chinois (Tui Na) et la gymnastique respiratoire (Tai-Chi ou Qi Gong). 

L’acupuncture prend sa source dans le « Qi » – prononcé « T’chi » -, également traduit « souffle » ou « énergie ». Les Chinois perçoivent le Qi en tant que principe  élémentaire constituant l’ensemble de l’Univers. Par conséquent, ce « souffle » diffuse aussi dans le corps humain. 

Le Yin et le Yang sont les deux versants opposés et complémentaires qui composent le Qi. Pour être en bonne santé, le Qi doit pouvoir circuler harmonieusement dans notre corps grâce à un parfait équilibre entre le Yin et le Yang. Or, un obstacle peut perturber cet équilibre et créer un déséquilibre énergétique. C’est à ce moment qu’une maladie ou un symptôme apparaît. Le but de l’acupuncture est donc de retrouver un équilibre énergétique.

Les techniques en acupuncture

En acupuncture, trois techniques sont utilisées pour rééquilibrer les énergies :

  • Les aiguilles d’acupuncture.
  • Les massages des points d’acupuncture (principalement chez les personnes âgées et les enfants).
  • Les moxas. Une fois allumés et appliqués à quelques centimètres des points d’acupuncture, ces bâtonnets d’armoise permettent de chauffer les points d’acupuncture.

Un réseau complexe interconnecté

L’acupuncteur place alors une ou plusieurs aiguilles à des endroits stratégiques – les points d’acupuncture – afin de régulariser les fonctions physiologiques, physiques et psychiques visées. Les aiguilles peuvent être insérées sur l’ensemble de la surface de la peau le long des méridiens qui portent les points d’acupuncture. On peut les trouver soit au niveau du torse et du ventre, du visage, du dos, des mains, des pieds… Le praticien devra ainsi choisir quelques points parmi les 365 décrits par la tradition chinoise.

Principales indications 

L’acupuncture permet de traiter les douleurs aiguës ou chroniques (entorse, céphalées, migraine, fibromyalgie, lumbago…), les troubles du sommeil, les troubles urinaires, les problèmes dermatologiques (eczéma, psoriasis), les troubles psychiques (dépression, angoisses), les troubles digestifs, les petits désagréments liés à la grossesse (nausées, jambes lourdes et insuffisance veineuse, douleur à la marche, lombalgie), les bouffées de chaleur en cas de ménopause, les allergies ou encore les effets secondaires de la chimiothérapie (nausées, fatigue).

Dr Mauron : « La douleur est un motif de consultation très fréquent. En médecine chinoise, les douleurs, même minimes, peuvent être vues comme des signes d’alerte. C’est pourquoi elles sont prises très au sérieux par l’acupuncteur. En effet, les caractéristiques de chaque symptôme offrent une série de pistes pour nous aider à établir un diagnostic complet. »

Effets secondaires et contre-indications

Il n’existe pas de contre-indications formelles à la technique de base de l’acupuncture. Tout le monde peut avoir accès à ce type de traitement, quel que soit son âge ou son état de santé, en respectant bien-sûr les contre-indications de bon sens, et en adaptant les modalités de la technique afin de ne jamais mettre en danger le patient.

Tout comme en ostéopathie par exemple, notons qu’il peut exister un « effet de séance » après l’acupuncture, c’est-à-dire qu’elle peut aggraver transitoirement le symptôme douloureux pour une courte durée n’excédant généralement pas 48 heures. « Un saignement minime au point de puncture, ou un malaise vagal chez une personne hyperémotive peuvent également survenir, mais cela reste très rare si l’on pratique dans de bonnes conditions », souligne le Dr Mauron.

Des limites ?

A l’instar du médecin généraliste, un médecin acupuncteur procèdera à un premier questionnaire ciblant vos antécédents médicaux et chirurgicaux, le(s) traitement(s) en cours et le nom de votre médecin traitant. Il vous posera ensuite un panel de questions qui lui permettront d’avoir une « image globale » de votre santé. Son but : déterminer la présence ou non d’un déséquilibre énergétique et la manière dont il doit procéder pour rééquilibrer vos énergies. Poser un diagnostic n’est pas toujours une tâche aisée pour l’acupuncteur, tant il s’intéresse à la globalité de la personne. De là, naît finalement l’une des plus grandes limites de l’acupuncture : son inefficacité ou son efficacité partielle lors d’un mauvais diagnostic.

Un organe qui est trop atteint ne peut être sauvé. « Si un acupuncteur vous affirme qu’il peut guérir votre cancer… un conseil : changez immédiatement de praticien ! Certes, l’acupuncture peut augmenter les défenses immunitaires, améliorer la consolidation des os, soulager plus rapidement l’intensité de la douleur… Mais elle ne peut, en aucune façon, faire régresser ou guérir les maladies graves (cancer en phase terminale, cirrhose du foie, sida…). », précise le Dr Mauron. 

« L’acupuncture a été initialement pensée comme une médecine préventive et non curative. Dans la philosophie chinoise, traiter une maladie quand les symptômes sont là, c’est comme si l’on décidait de creuser un puits dans le désert lorsque l’on ressent les tourments de la soif. Il faut donc toujours garder à l’esprit que la meilleure façon de rester en bonne santé, c’est d’avoir une excellente hygiène de vie. », conclut-il.

Ce qu’il faut savoir:

  • L’acupuncture n’occasionne aucune douleur lorsque la technique est réalisée correctement.
  • Les aiguilles sont stériles et à usage unique. 
  • Le nombre de séance varie selon la maladie/le symptôme.
  • L’acupuncture permet de limiter/supprimer la consommation médicamenteuse, ainsi que de limiter la iatrogénie médicamenteuse.
  • L’acupuncture ne se substitue jamais au suivi médical du médecin traitant. Elle se combine très bien à l’ostéopathie, la kinésithérapie, la sophrologie ou l’hypnose. 
  • Les séances d’acupuncture ne sont pas remboursées par la Caisse nationale de santé (CNS).
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