On en a besoin pour faire fonctionner notre corps, mais le sucre contenu dans de nombreux aliments est-il bon pour la santé ? Les jeunes raffolent des bonbons et du chocolat, mais doit-on les interdire ? Pauline, diététicienne, ne mâche pas ses mots sur le sujet.

Le sucre se veut réconfortant. Un bonbon est parfois donné pour calmer un chagrin. Un morceau de chocolat peut être une récompense. «Ça fait partie des petits plaisirs», admet Pauline Piperato, diététicienne au Luxembourg. Mais le sucre est-il bon pour la santé? «C’est comme tout, ça dépend des quantités. Il faut se rappeler qu’il est une source d’énergie pour notre organisme, il est donc nécessaire.» Le vrai souci c’est qu’il est présent dans de nombreux aliments. «On trouve aussi des sucres dits lents dans le pain, les pâtes, les biscuits; d’autres qualifiés de rapides qui se glissent dans les bonbons et les sodas par exemple.» Et cela fait partie des substances que le corps aime stocker pour éviter d’en manquer.
Ne pas priver mais limiter
Tirer une croix sur le sucre est impossible. Les yaourts en contiennent mais ils apportent aussi du calcium et les fruits des minéraux, «tout cela est bon pour la croissance.» En revanche, Pauline déconseille le sucre qui devient source de réconfort. «Le bonbon qu’on donne pour apaiser ou à condition d’être gentil est à éviter. Car lorsque l’alimentation devient émotionnelle cela risque d’être problématique.» La privation n’est pas non plus de rigueur. «Priver c’est encourager la consommation en cachette.»
Les gestes à adopter
On évite les bonbons et sodas hors des repas car ils auront un effet rassasiant. La friandise peut être accordée après le déjeuner ou le goûter de façon raisonnée. «Un petit paquet suffit. Et pas tous les jours car une consommation régulière peut générer des caries voire des troubles digestifs.» Mais on ne diabolise pas leur consommation: «car les autoriser permet aussi de contrôler les quantités.»
Jus et sodas à petites doses
Jusqu’à la diversification alimentaire, il est primordial d’éviter les sucres, par la suite, à partir d’un an, ils peuvent être introduits en proposant des compotes ou un fruit écrasé, «mais surtout pas de miel avant 3 ans, car il y a des bactéries.» Quant aux jus de fruits, là aussi il faut limiter, le mieux est de ne boire que de l’eau. Jus et sodas, même ceux dits «light» ne doivent être qu’occasionnels. Quant aux boissons énergisantes, à la mode, elles ne sont vraiment pas à consommer «car c’est comme le café, elles accélèrent le rythme cardiaque et peuvent perturber le sommeil.» Sans compter qu’elles sont bourrées de sucre.
Bien choisir ses aliments

Les céréales, sont-elles l’ami du petit déjeuner? «Ça dépend desquelles. Celles qui sont soufflées qui contiennent du miel et du chocolat ne doivent pas être mangées quotidiennement.» Variez les plaisirs en proposant des céréales avec des fruits secs est préconisé.
Vous l’aurez compris, l’ennemi c’est surtout l’excès. «Je recommande aux jeunes qui déjeunent hors de l’école de privilégier le classique pain jambon beure plutôt que le burger. Le fait de mâcher fait naître la sensation de satiété et ça cale plus. Cela évitera que le jeune ne se jette sur tout ce qu’il trouve en rentrant à la maison.»
Les étiquettes sont votre allié
Vous connaissez les nutriscores de A à E, ces lettres qu’on distingue sur les emballages? Ils sont de bons indicateurs dans le choix des biscuits préférés des enfants. «Comparez les mêmes familles d’aliments pour trancher entre deux marques», invite Pauline. Quant aux étiquettes, elles sont aussi pleines de renseignements utiles: «la liste énumère dans l’ordre les ingrédients les plus présents. Si vous voyez marqué sucre, chocolat, œufs en premiers, cela signifie qu’il sera très riche en sucre.» Des applications téléphoniques existent aussi pour vous guider vers une alimentation moins riche.

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Article composé par Sabrina Frohnhofer