Movember 2025. Chaque mois de novembre, la moustache devient bien plus qu’un simple attribut capillaire: elle se transforme en un symbole fort de solidarité et de sensibilisation.
Le mouvement Movember, né en 2003 à Melbourne en Australie, avait pour ambition initiale de remettre la moustache au goût du jour tout en attirant l’attention sur des enjeux de santé masculine trop souvent négligés.
Une belle mobilisation pour Movember 2025
Depuis, le phénomène a traversé les continents, conquis des dizaines de pays, dont le Luxembourg depuis 2011, et mobilise chaque année des millions de participants.
En 2025, Movember n’a jamais été aussi vital. La fondation qui porte le mouvement finance aujourd’hui plus de 1.320 projets à travers le monde, allant de la recherche sur le cancer à des programmes de soutien psychologique. L’an dernier, ce sont près de 250.000 hommes qui ont pu être suivis grâce aux registres cliniques mis en place, avec plus de 219.000 évaluations de qualité de vie collectées directement auprès des patients. Ces données constituent une mine d’or pour améliorer les diagnostics, les traitements et l’accompagnement.
Pourquoi la moustache compte-t-elle encore en 2025 ?
La réalité est préoccupante: les hommes vivent en moyenne 4,5 ans de moins que les femmes, souvent pour des causes évitables. Le cancer de la prostate continue d’augmenter et concerne désormais environ 10,8 millions d’hommes dans le monde. Chez les plus jeunes, le cancer des testicules reste le cancer le plus fréquent. Et au-delà des maladies physiques, la santé mentale demeure une urgence criante: chaque heure, 60 hommes mettent fin à leurs jours à travers le monde.
Dans ce contexte, se laisser pousser la moustache en novembre n’est pas un geste anodin. C’est un moyen visible et accessible d’ouvrir la conversation, de lever les tabous et d’inciter à consulter plus tôt. Car on le sait: les hommes consultent encore trop rarement un médecin par prévention, ce qui retarde les diagnostics.
Comment participer ?
Le principe reste simple: le 1er novembre, on commence rasé de près et on laisse sa moustache pousser tout au long du mois. Mais Movember a élargi ses formes de participation. Ceux qui ne souhaitent pas se lancer dans l’aventure capillaire peuvent choisir de relever un défi sportif, comme parcourir 60 kilomètres en novembre. D’autres préfèrent organiser un événement convivial, un «Mo-ment», qu’il s’agisse d’un concert, d’une soirée à thème ou d’une discussion autour de la santé masculine. Chacun peut également inventer sa propre façon de contribuer, via la formule «Mo Your Own Way».
Quel que soit le mode de participation, l’important est de partager son engagement, notamment sur les réseaux sociaux, afin de sensibiliser le plus grand nombre. Les dons récoltés à travers ces actions soutiennent des projets très concrets.
Une mobilisation qui change les choses
Depuis sa création, Movember a levé des centaines de millions de dollars et contribué à faire avancer la recherche médicale, améliorer la prévention et briser le silence qui entoure encore trop souvent la santé masculine. Mais au-delà des chiffres, c’est le pouvoir de la communauté qui fait la différence. Chaque moustache portée, chaque pas couru, chaque don versé contribue à sauver des vies.
En 2025, plus que jamais, Movember nous rappelle que la moustache n’est pas qu’un symbole vintage ou rétro, mais une arme de sensibilisation, un étendard de solidarité et un appel à prendre soin de soi et des autres.
