La santé mentale des enfants et des adolescents en a pris un coup… La crise sanitaire a accentué la dégradation de l’état de santé général des enfants et adolescents.
« Depuis plus de 50 ans l’école internationale d’homéopathie CEDH est fortement impliquée dans la formation de professionnels de santé dans le monde entier. A l’occasion d’un congrès qui s’est déroulé à Rome en automne dernier, nous avons impliqué une trentaine d’orateurs internationaux pour échanger sur la façon dont la crise sanitaire a aggravé la santé des enfants et des adolescents en explorant en outre le rôle que le médicament homéopathique peut apporter dans la pratique de chacun”, a déclaré Martine Tassone, Directrice Médicale et Pédagogique CEDH.
L’adolescent a ses propres codes
Si votre enfant râle dès le matin, passe son temps dans la salle de bains, ne peut se passer de wifi, envoie des centaines de messages tous les mois tout en en regardant ses séries favorites… c’est normal. Il fait partie de ces nouveaux ados de la génération Z dont il faut découvrir les habitudes et les codes. « L’adolescence, c’est le renoncement, le deuil de l’enfance. Elle se manifeste avec une certaine tristesse exprimée par : une fatigue physique et psychique, une irritabilité voire agressivité, et souvent de la provocation. La plupart des ados trouve des stratégies d’adaptation : égoïsme, activités extrascolaires, importance des amis, projets… Et aussi des prises de risque qui sont inhérentes à l’adolescence. Elles leur permettent de reprendre la maîtrise de leur vie, de leur corps, de sortir de l’ennui et d’éviter de penser. Elles constituent un rite de passage, un défi. L’ado balise ses propres limites. A 15 ans, tout est prêt sauf le cortex frontal qui sera mature à 25 ans. Cette immaturité du cortex frontal entraîne des difficultés à résister à la tentation, à envisager le long terme, à réfléchir avant d’agir. Les ados doivent donc faire face à la rencontre entre un cerveau pas fini et une société en mutation. Ainsi, l’adolescence est une période universelle mais avec des codes propres à chaque génération » explique le Docteur Olivier Revol, pédopsychiatre, chef du service neurologie au CHU de Lyon.
Génération X, Y, Z…
« Je fais partie de la génération des boomers. Pour nous, tout était possible : progrès, plein emploi et la paix. On a grandi dans un optimisme un peu béat. Donc notre code c’était « devoir ». On doit obéir. Puis il y a la génération X qui a connu le choc pétrolier et le code c’était « avoir ». Parce que je ne suis plus sûr de garder mon boulot, ni mon conjoint. Puis il y a eu la génération Y. Qui voit arriver le Sida, la crise. Leur code c’est « vivre ». Pour la nouvelle génération Z, née depuis 2000, le code c’est le « partage » et ils adoptent même certaines idées de boomers. La génération Z, c’est aussila génération « C » pour Communication, Collaboration, Connexion et Créativité ».
Une transmission horizontale
Le Docteur Olivier Revol, s’intéresse tout particulièrement aux générations Z et Y, pour lesquelles l’arrivée d’Internet dans les années 90 a constitué une révolution dans les rapports éducatifs.
« D’une part, la connaissance est devenue accessible en un clic sans que les jeunes aient besoin des adultes pour se l’approprier… avec en outre la capacité de vérifier les informations transmises par ces derniers, dont la légitimité a été ébranlée. D’autre part, les jeunes qui ont grandi avec les nouveaux moyens de communication les maîtrisent souvent mieux que leurs aînés. Par conséquent, nous demandons désormais à nos enfants de nous apprendre à les utiliser, ce qui inverse le sens traditionnel de la transmission du savoir ».
Ainsi, si jusqu’à la génération X la transmission du savoir et des valeurs se faisait de manière verticale et descendante via la famille, l’école ou la religion, cette transmission est devenue horizontale pour les générations Y et Z, les jeunes pouvant se renseigner eux-mêmes sur Internet ou se tourner vers leurs pairs sur les réseaux sociaux.
Et comme les réponses aux questions que l’on se pose sont désormais accessibles en un « clic », le rapport au temps s’en est également trouvé modifié, engendrant une « dictature de l’urgence » , l’envie de profiter de tout, tout de suite, selon l’expression « On ne vit qu’une fois ». Les jeunes Z veulent être acteurs de leurs apprentissages.
Enfin, les jeunes de ces générations ont pris l’habitude d’être écoutés dès le plus jeune âge, d’être voulus, photographiés, valorisés. Leur assurance ne doit donc pas forcément être interprétée par les adultes comme de l’insolence. Cependant, comme leurs parents les couvent énormément ils ont du mal à accéder à l’indépendance ou à tolérer la frustration ».
Communiquer avec les Z
D’après le Docteur Revol « Il faudra s’intéresser à leur environnement sans chercher à contrôler leurs échanges ni à s’immiscer dans leur sphère intime, ne pas avancer masqués mais parler vrai, tolérer les changements sociétaux en déjouant les clivages générationnels, éviter le confinement intellectuel, préférer convaincre plutôt que contraindre, expliquer le pourquoi de nos décisions, en se référant à notre expérience plutôt qu’à la science. Néanmoins, il est important de maintenir des limites strictes concernant leur santé physique et psychique, la sécurité, le respect des valeurs. Et puis, il faudra accepter de se remettre en question et vivre avec les critiques tout en gardant son cap. Pour mieux communiquer, une des solutions est peut-être d’utiliser leurs codes : whatsapp, snapchat, instagram. On est plus crédible si on se met à leur portée » conclut le spécialiste. « Enfin, il n’y a pas d’enfants et d’adolescents équilibrés mais uniquement des équilibristes. Il n’y a pas non plus d’ombre sans lumière… ».
La pandémie a augmenté les troubles psyhologiques des jeunes
La crise du Covid et les mesures de freinage de l’épidémie ont eu des répercussions sur la santé mentale des adultes comme des enfants et des adolescents. Chez ces derniers, la hausse des tentatives de suicide est dramatique. Les répercussions varient selon les individus, l’âge et le sexe, mais les adolescents à partir de 12 ans, en particulier les filles, semblent particulièrement touchées. L’étude la plus importante sur le plan international est britannique et elle montre que la santé mentale des 6-16 ans s’est dégradée pour 40 % d’entre eux. Docteur Oliver Revol : « La pandémie s’est opposée point par point aux aspirations de l’adolescence : les restrictions se sont opposées au désir de liberté, la dépendance à celui d’autonomie, l’isolement à la convivialité, l’obligation d’obéissance à l’opposition, l’incertitude aux projets, la suspension du temps à l’accélération du temps caractéristique de l’adolescence ».
L’homéopathie pour accompagner nos enfants et ados
C’est un constat très répandu dans nos sociétés occidentales : les enfants sont de plus en plus anxieux, stressés voire dépressifs. En cause : une pression importante qui pèse sur les enfants à l’école (notes, contrôles) et moins d’activités qui permettent un réel relâchement de cette pression (sport, jeux à l’extérieur), souvent remplacées par une utilisation intensive des écrans qui ne permettent pas à l’enfant de se détendre et qui peuvent même aggraver leur état psychique. De plus, la crise sanitaire et les conflits dans le monde n’ont pas épargné nos enfants avec des effets dévastateurs sur leur santé mentale.
Lors de ce congrès du CEDH, des médecins du monde entier ont témoignés de l’intégration de l’homéopathie dans leur pratique quotidienne pour soigner ces problèmes typiques chez les enfants. Docteur Carlier, Pédiatre et professeur à la CEDH en Belgique, témoigne : « Pour aborder ce mal être de mes jeunes patients, je m’appuie sur la médecine homéopathique. Le grand avantage de l’homéopathie, c’est de prendre en compte l’enfant dans son ensemble et de trouver le ou les médicaments qui vont l’aider dans tous les aspects de sa vie » explique le Docteur Carlier, Pédiatre, Bruxelles. « Certains médicaments compenseront le sentiment de fatigue cérébrale et physique. D’autre agissent sur le sentiment d’incompréhension, le stress, l’angoisse, le sommeil, les cauchemars… »
« Le médicament homéopathique apporte incontestablement un plus à la pratique du pédiatre (à condition d’en connaitre les limites !) en raison de son efficacité, de son absence de toxicité et de la globalité de son action. Au terme de nombreuses années de pratique, je suis toujours étonnée de la rapidité (dans les pathologies aiguës) et de la profondeur d’action (dans les pathologies chroniques) du médicament homéopathique, en particulier chez l’enfant et ce, malgré la variété et parfois la gravité des maladies confiées » explique le Docteur Carlier.
« Au total, l’homéopathie est une méthode thérapeutique et une technique scientifique qui personnalise l’écoute et la prise en charge du patient et celle de l’approfondissement de la démarche préventive ».
A propos du Centre d’Enseignement et de Développement de l’Homéopathie (CEDH)
Fondé en 1972, le CEDH a pour objectif de transmettre aux professionnels de santé les connaissances et outils nécessaires à la pratique quotidienne de l’homéopathie. Actuellement présent dans 28 pays, il représente le plus grand centre de formation en homéopathie au monde. Depuis 50 ans, les 162 médecins animateurs CEDH ont formé à la thérapeutique homéopathique environ 45000 professionnels de santé. L’ambition du CEDH est de permettre à tous les professionnels de santé d’intégrer la consultation homéopathique dans leur pratique quotidienne. Plus de 200.000 professionnels de santé et 300 millions de personnes dans le monde utilisent l’homéopathie.
Les Laboratoires Boiron sont partenaires du Centre d’Enseignement et de Développement de l’Homéopathie.
Communiqué qui émane des Laboratoires Boiron.
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